La passation de service du Directeur Général sortant de l’École nationale d’administration (ENA), Mouhamadou Lamine Diallo, a dégénéré en une confrontation verbale, révélant des tensions profondes avec la Primature. MR Diallo, qui n’a occupé ce poste que pendant 7 à 8 mois, a exprimé son mécontentement à l’égard de sa tutelle, accusant le gouvernement de l’avoir renvoyé non pas pour incompétence, mais à cause des “humeurs” d’une personne qu’il considère comme nommée irrégulièrement à un poste clé. Il a dénoncé ce qu’il appelle une violation de l’article 4 du décret organisant la Primature, et a critiqué la méconnaissance des procédures administratives au sein du gouvernement.
L’origine de ce conflit semble remonter à un échange houleux avec le Secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lô, au sujet de nouvelles règles concernant les ordres de mission. Diallo aurait exigé des directives claires du Premier ministre ou un décret présidentiel pour se conformer à ces nouvelles règles. Des sources non confirmées rapportent que Diallo aurait traité le Premier ministre et le Secrétaire général d'”incompétents”, bien que ces propos n’aient pas été vérifiés.
Le limogeage de Diallo a été rapidement suivi par la nomination de Mor Fall, un autre inspecteur des Finances, pour le remplacer à la tête de l’ENA.