Premier League : des enjeux à tous les niveaux pour cette nouvelle saison 2020/2021

Alors que la saison 2020/2021 commence ce week-end, l’occasion est idéale pour faire le point sur les forces en présence et la lutte à tous les niveaux. Focus.
La course au titre
Champion d’Angleterre pour la première fois en 30 ans la saison dernière, Liverpool essayera de conserver son titre. Figurant dans les favoris, les Reds ont su garder un effectif qui a prouvé sa valeur depuis quelques années et met davantage en valeur les jeunes à l’image de Neco Williams et Curtis Jones qui sont amenés à jouer plus cette saison. Sinon peu de mouvements sont à noter avec les départs de Dejan Lovren, Adam Lallana et Nathaniel Clyne. Konstantinos Tsimikas est arrivé en provenance de l’Olympiakos. Le départ de Georginio Wijnaldum pour le FC Barcelone est en bonne voie, mais Thiago Alcantara pourrait arriver du Bayern Munich. Le plus important pour Jürgen Klopp – qui conserve un groupe de qualité – sera surtout de garder la motivation au sein d’une équipe qui a gagné la Premier League et la Ligue des Champions sur les deux dernières saisons. Si Liverpool a été sacré champion, Manchester City est tombé de son trône la saison dernière après deux sacres de rang. Un échec qui devra être oublié lors de l’exercice 2020/2021. Et pour répondre aux attentes, Manchester City a fait des efforts. Si Leroy Sané, David Silva et Claudio Bravo ont quitté le club anglais, les Sky Blues ont ramené plusieurs éléments intéressants.

Si Lionel Messi n’arrivera pas en Angleterre, le club mancunien a accueilli Nathan Aké en provenance de Bournemouth pour renforcer la défense et l’ailier espagnol de Valence Ferran Torres. Le défenseur central napolitain Kalidou Koulibaly pourrait aussi suivre afin de renforcer une arrière-garde trop friable cette saison. Si Pep Guardiola retrouve un équilibre défensif comme lors des précédentes saisons, Manchester City sera clairement capable de soulever le titre. Un peu derrière les deux grands, Chelsea a de moins en moins à rougir. Intéressants la saison dernière sous les ordres de Frank Lampard, les Blues ont cependant beaucoup souffert à domicile et ont rencontré de gros problèmes défensifs. Pour y remédier, Thiago Silva (ex-PSG), Ben Chilwell (ex-Leicester) et Malang Sarr (ex-OGC Nice) sont arrivés tandis que le Rennais Édouard Mendy pourrait débarquer contre 20 millions d’euros. Sur le plan offensif, trois gros renforts apporteront sûrement leur lot de buts, à savoir Hakim Ziyech (Ajax Amsterdam), Timo Werner (RB Leipzig) et Kai Havertz (Bayer Leverkusen). Le principal doute qui entoure le club londonien, c’est la faculté à vite intégrer ses recrues.

La course à l’Europe
Pouvant aussi se présenter comme un candidat pour le titre en cas de bon début de saison, Manchester United semble néanmoins légèrement derrière les trois gros. Dotés d’une belle force de frappe avec Anthony Martial, Marcus Rashford et Mason Greenwood dans le secteur offensif, les Red Devils peuvent aussi s’avancer confiants au milieu de terrain avec Bruno Fernandes, Paul Pogba, Nemanja Matic, Donny van de Beek ou encore Fred. Si le recrutement d’un Jadon Sancho apporterait encore plus de puissance au club mancunien, les limites sont plutôt défensives avec le frêle Brandon Williams ou Luke Shaw côté gauche et une charnière Maguire-Lindelöf solide, mais qui manque d’un véritable patron. Cinquième l’an passé, Leicester a réalisé une saison folle avant de craquer dans la dernière ligne droite et de manquer la qualification en Ligue des Champions. Avec un effectif assez identique mis à part le départ de Ben Chilwell à Chelsea et l’arrivée de Timothy Castagne en provenance de l’Atalanta, les Foxes risquent bien d’être au rendez-vous. Une seconde qualification européenne de rang n’aurait rien d’ubuesque bien au contraire. Cependant, la concurrence risque d’être relevée avec notamment Arsenal. Vainqueur de la FA Cup, le club coaché par Mikel Arteta semble avoir trouvé la bonne formule et a renforcé sa défense avec les arrivées définitives de Pablo Mari, Cedric Soares et William Saliba ainsi que le transfert de Gabriel. Willian offre lui une solution supplémentaire en attaque, en attendant un nouveau prêt de Dani Ceballos. Si la mayonnaise continue de prendre, Arsenal sera dans la course à l’Europe et peut-être même à la Ligue des Champions.

Pas qualifié en Ligue des Champions suite à sa sixième place de l’an passé, Tottenham va pouvoir s’appuyer sur ses stars Harry Kane et Heung-min Son qui ont connu des pépins physiques l’an passé. Malgré le départ de Jan Vertonghen, qui n’a pas été remplacé en défense, les Spurs ont apporté quelques touches avec la venue du latéral droit irlandais Matt Doherty (Wolverhampton), le milieu danois Pierre-Emile Hojbjerg (Southampton) et le vétéran anglais Joe Hart (Burnley) en doublure ou numéro 3. Des ajouts utiles qui vont élargir le groupe du club londonien pour la saison prochaine. Surtout que les recrues hivernales Gedson Fernandes et Steven Bergwijn seront davantage adaptées au jeu de Tottenham. Septième comme l’an passé, mais absent de la Ligue Europa, Wolverhampton tentera de retrouver l’Europe. L’effectif reste de grande qualité, surtout si le buteur mexicain Raul Jimenez reste en place tout comme l’ailier Adama Traoré. Avec sa colonie portugaise (Pedro Neto, Daniel Podence, Diogo Jota, João Moutinho, Ruben Neves, Ruben Vinagre …) qui s’est agrandie avec l’arrivée de Fabio Silva (18 ans), venu contre 40 millions d’euros du FC Porto, ainsi que l’ajout de Fernando Marçal, les Wolves misent sur la continuité. Cela fonctionne parfaitement depuis deux ans. Douzième la saison passée, Everton a mis les moyens pour satisfaire son coach Carlo Ancelotti en renforçant son milieu de terrain assez nettement avec les arrivées d’Allan (Napoli), James Rodriguez (Napoli) et Abdoulaye Doucouré (Watford). Sans bouleverser totalement son groupe, le coach italien va pouvoir travailler sereinement et tentera de qualifier Everton en Coupe d’Europe.

Les outsiders
Surprise de la dernière saison de Premier League, Sheffield United tentera encore d’animer les débats. Les Blades, qui avaient terminé neuvièmes, tenteront encore de s’intercaler dans le top 10, même si l’objectif reste le maintien. Si Dean Henderson (Manchester United) est parti, il a été bien remplacé par Aaron Ramsdale, révélation du côté de Bournemouth. Les arrivées de Max Lowe, Jayden Bogle, Ethan Ampadu et Oliver Burke offriront plus de solutions à Chris Wilder cette saison. Après vécu sa première saison complète à Southampton, Ralph Hasenhüttl accélère son projet. L’ancien coach du RB Leipzig peut compter sur les renforts de Kyle Walker-Peters et de Mohamed Salisu pour renforcer son arrière-garde. Onzièmes l’an passé, les Saints essayeront cette fois de se hisser dans le top 10.

Objectif équivalent pour Newcastle, qui n’a pas été racheté par l’Arabie Saoudite. Actifs, les Magpies ont bien composé les manques avec des joueurs offensifs habitués à la Premier League, comme Callum Wilson et Ryan Fraser ainsi que le jeune espoir Jamal Lewis au poste de latéral gauche. L’arrivée de Jeff Hendrick vient aussi renforcer le groupe. Souvent ambitieux, mais habitué à déchanter, West Ham n’a pas encore fait de folie sur le mercato, mais dispose de belles individualités dans l’équipe. Peut-être que le fait de ne pas chambouler le groupe permettra aux Hammers d’atteindre leur vrai potentiel. Promu mené par Marcelo Bielsa, Leeds United semble avoir les moyens de faire de belles choses. Avec un collectif solide renforcé par les arrivées de Robin Koch et Rodrigo tout en attendant Rodrigo De Paul, annoncé avec assistance en provenance de l’Udinese, les Peacocks seront à suivre. Attention cependant à ne pas louper le coche et se retrouver à jouer le maintien malgré de gros investissements.

La course au maintien
Les clubs promis à lutter pour le maintien peuvent espérer plus avec un bon départ, mais concrètement, il sera difficile pour eux de se retrouver dans le top 10. Néanmoins, Burnley et Crystal Palace peuvent s’avancer confiants. Sans grandes individualités, les premiers ont terminé 10es la saison dernière et se maintiennent souvent avec de la marge. Ils ont gardé la même colonne vertébrale et ont conservé leur coach Sean Dyche. Les seconds vont également pouvoir s’appuyer sur un groupe assez similaire avec le renfort du milieu offensif anglais Eberechi Eze. Le maintien a de bonnes chances d’être obtenu, mais ce sera compliqué d’atteindre le top 10. Derrière, les quatre autres équipes semblent un peu moins fortes même si elles peuvent déjouer les pronostics. Souvent promis à la relégation depuis sa montée en 2017, Brighton & Hove Albion va vivre une quatrième année de suite en Premier League. Les Seagulls ont perdu l’Australien Aaron Mooy, mais ont recruté le joueur de l’Ajax Amsterdam Joël Veltman. Devant souvent s’accrocher jusqu’au bout, le club de Neal Maupay aura du mal à espérer mieux que le maintien.

Passé tout proche de la relégation la saison dernière, Aston Villa espère se donner plus d’air cette année. Le club basé à Birmingham pourra compter sur un effectif bien moins bouleversé qu’à l’été 2019 et aussi sur les arrivés d’Ollie Watkins (avant-centre, Brentford) et Matty Cash (latéral droit, Nottingham Forrest) contre 30,8 et 15,75 millions d’euros pour compenser les manques à leurs postes respectifs. Promu, West Bromwich Albion devra tenter de rester dans l’élite après l’avoir quitté en 2018. Porté par Matheus Pereira, Kamil Grosicki ou encore Charlie Austin, WBA s’avance avec un effectif qui semble limité, mais dont le collectif semble uni. Il faudra bien cela pour se maintenir. Fulham a un peu plus de garanties avec l’arrivée de Mario Lemina. Anthony Knockaert est resté après son prêt tandis que le buteur Aleksandar Mitrovic sera essentiel en vue du maintien. Contrairement à 2018, où le club londonien avait dépensé 116,5 millions d’euros pour descendre en Championship, ce mercato est moins claquant, mais davantage basé sur la continuité.

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