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REVUE DE PRESSE FRANÇAISE du 26 janvier 2018

A la Une: jihadisme, la République en danger ?

Les militants djihadistes égyptiens condamnés à mort écoutent leur verdict, le 24 septembre 2012, à Ismailia.REUTERS/Stringer
Le journaliste David Thomson, que nos auditeurs connaissent bien, met en garde contre les terroristes islamistes. C’est à « la Une » et dans les pages intérieures du journal Le Figaroque notre confrère rompt le silence. Son livre, intitulé « Les revenants » (Seuil), avait reçu le prix Albert Londres l’an dernier. Fruit d’une longue enquête sur ces Français qui « étaient partis faire le djihad (et qui sont) de retour en France », comme le résume son sous-titre, ce livre est présenté par Le Figaro dans son édition de poche. Mais c’est surtout « le témoignage choc » de David Thomson que la manchette de ce quotidien conservateur met en exergue. Et le moins que l’on puisse dire est qu’en effet, notre confrère ne mâche pas ses mots.

Entre autres déclarations, à noter cette affirmation de David Thomson selon laquelle à ses yeux, « un détenu terroriste n’est pas un détenu comme un autre. Il est impossible de s’assurer de la sincérité du repentir d’un djihadiste », martèle-t-il.

Or, souligne Thomson, « la démocratie ne lutte pas à armes égales avec le djihadisme. Les djihadistes ont la mémoire longue et opèrent patiemment sur le temps long, surtout quand ils sont en prison. C’est moins le cas de la justice française. On estime que plus de 50 % des détenus terroristes déjà condamnés sont censés sortir de prison d’ici à 2020. Sur le court terme, l’intensité de la menace terroriste est donc moins forte en France ; je crains que cela ne soit pas le cas sur le long terme », prévient-il.

A l’en croire, « l’EI et ses appels au meurtre restent présents dans l’esprit de ses partisans, dont la plupart sont aujourd’hui dans les prisons françaises ». Un revenant me disait d’ailleurs: « J’ai quitté la Syrie pour fuir Daech, et j’ai retrouvé Daech à Fleury-Mérogis ! », énonce David Thomson dans Le Figaro.

Commentaire sans concession de ce journal : cet entretien « nous glace (…) Ceux qui voulaient « mettre la France à genoux » conservent leur logiciel terroriste. Le califat qu’ils défendaient se disloque, mais l’islamisme conquérant a la tête haute. En 2020, des dizaines de « revenants » déjà condamnés pourraient être libérés. À Mossoul, la coalition triomphe, à Paris, la bataille ne fait que commencer. Avec ces soldats du mensonge, la raison recommande d’être impitoyable ».

Davos : menaces de guerre des monnaies

C’est aujourd’hui que Donald  Trump devrait prendre la parole au Forum économique de Davos. Et son discours est très attendu. Le président américain va-t-il marteler son slogan isolationniste « America first » ou va-t-il au contraire adoucir son discours ? « L’Europe redoute une guerre des changes », s’inquiète « en Une » le quotidien économique Les Echos. « L’Amérique de Trump sème la panique sur les monnaies », enchérit Le Figaro.

La guerre des monnaies ? Le choc euro-dollar ? Plus distancié, le journal La Croix insiste, lui, sur le triple devoir qu’Emmanuel Macron a assigné aux grands de ce monde réunis à Davos : devoir d’investir, de partager et de protéger, a souligné le président français.

A défaut, le risque est de voir la loi du plus fort l’emporter « et vivre dans un monde totalement darwinien n’est pas bon », prévient le quotidien catholique. Pour personne, riches ou pauvres. Puisse toute l’élite de  ce monde rassemblée à Davos  en être convaincue », prêche La Croix.

Certes, mais à Davos, remarque le quotidien communiste L’Humanité, Emmanuel Macron a « malencontreusement » oublié d’évoquer la réduction par l’Union européenne de la liste des paradis fiscaux, ou l’idée d’une taxe sur les transactions financières. « Malencontreusement »… A L’Huma, l’usage des adverbes, on connaît…

Russie : l’opposition Potemkine

En Russie, à deux mois de l’élection présidentielle, la messe est dite, Poutine va gagner. Car il n’y a pratiquement personne en face. Comme le souligne Libération, « le grand défi de ce scrutin va être la participation, qui risque d’être plus basse que jamais, ce qui rendrait le plébiscite moins plébiscitaire ». Mais si les Russes boudent les urnes, c’est aussi parce que la « partie déçue » de l’électorat ne va pas se tourner vers d’autres candidats, « car l’une des réussites indéniables du régime est d’avoir profondément ancré l’idée qu’il n’existait pas d’alternative », souligne Libé.

Figure notable de l’opposition de façade au président russe, Ksenia Sobtchak,  que ce quotidien présente comme « l’alibi de Poutine ». Fille de feu Anatoli Sobtchak, homme politique russe qui fut le mentor de Vladimir Poutine, Ksenia Sobtchak « s’est illustrée dans des programmes télés bêtifiants avant de devenir journaliste politique » et bénéficie d’une « forte notoriété », mais sa candidature a « très probablement été suscitée par le Kremlin » explique Libération, en tout cas elle campe une opposante « idéale pour le Kremlin ».

Cocaïne : quand les rails font dérailler

Ces quelques chiffres sur les conséquences de la consommation de cocaïne en France. Elles sont funestes. C’est le journal Le Parisien qui les révèle : « 44 personnes ont succombé en 2015 » en France après avoir consommé de la cocaïne (contre 25 en 2010). Mais au-delà des « chiffres bruts », qui peuvent paraître faibles, « c’est leur augmentation fulgurante qui donne le vertige », souligne Le Parisien.

Car ces six dernières années, le nombre d’intoxication à la cocaïne a été « multiplié par six ». Et le nombre de « cas graves » – ayant entrainé un placement en réanimation ou l’engagement du pronostic vital – a été multiplié « par huit ! ».

Wauquiez : Macron en ligne de mire

Le nouveau patron du parti de droite « Les Républicains » Laurent Wauquiez était hier soir l’invité de la télévision. S’en est-il bien sorti ? Pour son premier  passage sur le plateau d’une émission de grand flux, il s’en est « plutôt pas mal tiré », estime Le Parisien. Deux heures durant, Laurent Wauquiez a déroulé ses thématiques, « manière de s’installer comme l’adversaire principal d’Emmanuel Macron », énonce ce journal.

Cette émission lui a permis « d’ancrer sa stratégie d’opposition à Macron », confirme Le Figaro, qui qualifie justement ladite stratégie de « périlleuse » tant que le président continue de « chasser sur les terres de la droite ». Mais en admettant que le président des « Républicains » n’a pas tort de, sans attendre, « prendre date »

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