Sécurité au Sahel : le Niger absent de l’initiative conjointe du Mali et Burkina Faso

Le Niger, l’un des trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), est resté silencieux dans la récente initiative conjointe de l’alliance. En effet, le Mali et le Burkina Faso ont décidé depuis le 30 juillet 2023 de mener une action collective aérienne dans la zone de Tinzaouatene.

L’État-Major Général des Armées du Mali a informé l’opinion nationale que, conformément à la solidarité entre les États membres de la Confédération des États du Sahel (AES), et en application du mécanisme de défense collective et d’assistance mutuelle de l’AES, les Forces Armées Maliennes (FAMa), en coordination avec les Forces Armées du Burkina Faso, ont débuté une campagne aérienne dans le secteur de Tinzaouatene.

Cette campagne vise à sécuriser les personnes et les biens dans la localité de Tinzaouatene et ses environs contre la coalition de terroristes auteurs d’exactions, d’abus et de trafics illicites contre les populations maliennes. Des objectifs précis de haute valeur, y compris des caches, des plots logistiques et des véhicules, ont été ciblés.

Durant cette opération, l’État-Major Général des Armées a invité la population civile dans le secteur à se tenir à distance des positions occupées par les Groupes Armés Terroristes pour prévenir tous dommages collatéraux. Les Forces Armées de la Confédération AES demeurent déterminées et engagées à poursuivre leur mission régalienne de sauvegarde de l’intégrité territoriale et de la souveraineté des États confédérés, selon le communiqué de l’armée malienne.

Le Mali et le Burkina Faso se montrent donc solidaires face à la menace terroriste dans la commune de Tinzaouatene, située au nord-est du Mali et à la frontière avec l’Algérie. Cependant, le Niger, le troisième membre du trio de l’AES, est absent de cette initiative qui se passe dans une zone plus proche de lui que du Burkina Faso.

La collaboration sécuritaire étant la première raison qui a incité les trois pays à se réunir en alliance, beaucoup d’observateurs se demandent quelles peuvent être les raisons de cette absence du Niger. Ce silence suscite des interrogations sur la cohésion et l’efficacité de l’AES dans ses efforts pour lutter contre le terrorisme et stabiliser la région.

Certaines hypothèses avancent que des considérations politiques internes ou des divergences stratégiques pourraient expliquer l’absence du Niger dans cette opération spécifique. Toutefois, sans déclaration officielle du Niger, ces spéculations restent non confirmées.