Sénégal-Maroc : Extradition en vue ? Une loi pourrait viser d’anciens dirigeants

Le projet de loi portant assistance aux personnes détenues et transfèrement des condamnés entre le Sénégal et le Maroc a été adopté hier en commission technique. Ce texte, qui sera validé lundi prochain par la majorité parlementaire, pourrait bien avoir des implications politiques majeures.
Officiellement, cette convention vise à renforcer l’assistance humanitaire et consulaire aux détenus sénégalais et marocains dans les prisons des deux pays. Elle prévoit également le transfèrement des condamnés, leur permettant de purger leur peine dans leur pays d’origine.
Toutefois, note SourceA, cette adoption intervient dans un contexte où le spectre d’une possible extradition de l’ancien président Macky Sall plane sur le débat public. En cas de poursuites judiciaires et de condamnation, ce texte pourrait offrir un cadre légal pour son transfèrement depuis le Maroc, où il réside actuellement. Certains observateurs y voient une manœuvre politique, d’autant que la majorité parlementaire actuelle est largement dominée par le camp présidentiel.
Si cette convention était initialement présentée comme un outil de coopération judiciaire, elle pourrait donc devenir une arme redoutable contre d’anciens dignitaires du régime Sall. Une fois le projet de loi définitivement adopté, le Sénégal disposera d’un levier supplémentaire pour juger et, potentiellement, extrader d’anciens hauts responsables. Lundi prochain, l’Assemblée nationale scellera peut-être le sort d’un ex-président désormais dans le viseur de la justice.