Souleymane Gadiaga appel à la dissolution du parti Pastef pour préserver l’unité nationale et la stabilité

La dissolution du parti Pastef quels que soient les conséquences, devient une nécessité absolue. En effet depuis l’irruption de ce parti dans le landerneau politique, toutes les cartes ont été brouillées… et pour cause !

En effet de mémoire politique de sénégalais, jamais des discours de haine, faits d’invectives, d’insultes, de diffamations et de mensonges grossiers, n’ont été entendus de la part de membres de l’opposition, de Senghor à Wade. Mais Pastef, mu par des ambitions folles et démesurées pour la conquête du pouvoir, a franchi toutes les lignes rouges. En effet, le summum a été atteint avec les insultes et autres insanités proférées à l’endroit de nos chefs religieux. Plus intolérable encore, les saints fondateurs de nos confréries qui ont toujours été des références même pour ceux qui ne sont pas leurs disciples, n’ont pas été épargnés par les éléments de Pastef que j’assimile à cause de cela à des animaux.

C’est le lieu de se demander comment les sénégalais dans leur majorité ont pu laisser passer ce type de discours sans réagir avec la virulence qui sied en la circonstance. Forts de cette attitude amorphe qui tient de l’irrationnel, les leaders de ce parti avec à leur tête Ousmane Sonko, se sont sentis ragaillardis et loin de faire profil bas, se livrent maintenant au grand jour, à une entreprise systématique de destruction des fondements de notre République.

Après les nombreux propos discourtois à l’endroit du chef de l’Etat, le Rubicon à été franchi récemment avec le numéro 2 de Sonko qui a trainé les magistrats dans la boue en les traitant de cannibales !

Désormais pour Pastef, leur « projet fumeux » passe nécessairement par des attaques ciblées contre les valeurs qui cimentent notre unité nationale. Avec les attaques frontales dirigées contre les marabouts qui sont traités de tous les noms d’oiseaux, l’objectif à court terme est de baliser le terrain à l’extrémisme religieux. En clair, c’est la désagrégation de toute la société qui est visée. Car, malgré la diversité des ethnies et des confréries notre pays a toujours été un exemple d’une coexistence pacifique entre toutes ses composantes. De ce point de vue la démarche de Sonko et de ses partisans ne souffre d’aucune ambiguïté.

Après l’échec des diffamations, mensonges et dénigrements de toutes sortes à travers les réseaux sociaux, c’est maintenant l’appel à l’insurrection, à des manifestations subversives sur fond d’infiltration des secteurs névralgiques de l’administration comme la magistrature, les impôts et domaines etc. En réalité Pastef n’a rien d’un parti politique. Son mode de fonctionnement est foncièrement terroriste avec en son sein des groupes armés pour déstabiliser le pays. En attestent les « forces spéciales » et le fameux « commando Pastef » de Keur Massar, qui ont été déterminants dans la survenue des évènements de Mars 2021.

Sous d’autres cieux pourtant, des partis ayant le même mode de fonctionnement que Pastef ont été dissouts et même mieux, classés dans les listes rouges des groupes terroristes menaçant l’équilibre du monde. Un parti avec des brigades chargées de confectionner des « cocktails Molotov », pour se livrer à des destructions d’installations et d’infrastructures névralgiques pour le pays, des attaques ciblées contre des personnes et le saccage de biens publics, doit être rayé de l’échiquier politique ; ses responsables arrêtés pour la sauvegarde de l’unité nationale. Aussi appelons-nous à la mobilisation de l’ensemble des forces vives de la nation, pour barrer définitivement la route à ses fossoyeurs de la République.

Les journalistes sont particulièrement interpellés. En effet il est inconcevable que des groupes ayant pour objectif de saper l’unité nationale puissent trouver écho dans les Médias. Et il est scandaleux qu’une certaine presse puisse offrir des tribunes à d’anciens repris de justice et même quelqu’un qui a été condamné pour assassinat politique, pour appeler à l’insurrection. Le Sénégal se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins…Réagir énergiquement contre une bande d’illuminés fanatisés à outrance par une propagande digne d’Hitler et de Mussolini, ou périr collectivement par le syndrome des guerres civiles, seule issue que nous dessine sous nos yeux le « projet » de Sonko et sa horde enragée.

Un tableau plus sombre que Sonko et Pastef cachent aux sénégalais, c’est leur connexion avec des forces obscures pour faire main basse sur nos ressources naturelles que sont le gaz et le pétrole. On le sait, le Sénégal est le seul verrou que les djihadistes peinent à faire sauter dans cette partie de l’Afrique de l’Ouest et il est tout à fait probable que Sonko qui a appelé publiquement à marcher sur le palais pour déloger un Président démocratiquement élu puisse se coaliser avec les terroristes pour parvenir à ses fins. C’est donc un appel solennel que je lance à tous mes compatriotes au-delà de toute contingence politique pour défendre ce que nos valeureux ancêtres nous ont légué…

Un Sénégal symbole de paix et de stabilité qui a su malgré sa diversité promouvoir un modèle de vivre ensemble qui nous a toujours valu l’admiration du monde. A l’entame de mes propos j’avais interpellé les journalistes car persuadé que malgré la posture négative de beaucoup d’entre eux, il existe des hommes et des femmes de valeur qui font honneur à leur profession.

C’est pourquoi je ne saurais terminer sans m’adresser à ma corporation, en ma qualité d’imam, de religieux et de doomou daara. En effet, certains de bonne foi prennent fait et cause pour Sonko en méconnaissant la vraie nature de Pastef qui fonctionne à l’opposé de la morale islamique qui bannit le mensonge, la diffamation, les appels à la violence, les injures, qui sont malheureusement le seul programme de ce parti depuis sa création.

Je voudrais donc inviter mes frères imams, guides religieux et doomou daara à bien s’informer auprès de citoyens crédibles sur les réelles motivations de Pastef avant de prendre des positions qu’ils pourraient regretter à l’avenir.

* Par Souleymane Gadiaga, citoyen…doomou daara

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