Appréciant le recrutement, à la ville de Dakar, décidé par le maire Barthélémy Dias, Thierno Alassane Sall (TAS) déclare sur un plateau de tv : «Le capitaine, et le «machin» qu’on recrute…. » Une déclaration qui appelle de notre part un questionnement plaçant l’humain au cœur de la réflexion.

Cette sortie de TAS a choqué plus d’un. Il méprise tellement cette personne qu’il s’est gardé de prononcer son nom. Ce mot de trop traduit-il une accumulation de frustrations ? Qui est le vrai destinataire de cette colère ? Pourquoi et comment peut-on en arriver là ?

Pourtant, il se réclame de la République des valeurs. A partir de cette déclaration, nous sommes en droit de nous interroger au sujet de ces valeurs dont TAS prétend être le dépositaire.

La haine et la rancœur ont-elles fait oublier à TAS que l’Homme (au sens de l’humain) est le «bien» le plus précieux de l’humanité qu’Allah a créé à son image ? Traiter son prochain de «machin», n’est-ce pas remettre en cause l’ingéniosité de l’Architecte de l’univers ? Comment TAS a-t-il pu penser, un instant, être supérieur à cette personne qu’il chosifie ? Vanité maladive ? Qu’est-ce qui n’a pas tourné rond ? Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Qu’est-ce qui peut expliquer cette intolérance ?

La concurrence et l’adversité en politique suffisent-elles à traduire cette haine destructrice et toxique ? Quel verrou a sauté pour que TAS sorte de sa bouche cette énormité ? Quelque chose est-il en train de se passer dans la société et dont la manifestation échappe au commun des citoyens ? Traiter quelqu’un de «machin», c’est non seulement le réduire à l’état d’objet, mais aussi et surtout le déprécié.