Tensions au Mali : le Premier ministre accusé de trahison

Le mardi 19 novembre 2024, des manifestations ont éclaté dans plusieurs régions du Mali, notamment à Kayes, Gao, Tombouctou et Kidal, pour réclamer la démission du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Ces mobilisations font suite à des propos controversés tenus par le chef du gouvernement lors d’un meeting du M5-RFP, où il a critiqué les autorités de la Transition.

À Kita, le Collectif des jeunes leaders a organisé une marche pacifique pour dénoncer les déclarations jugées inappropriées de Choguel Maïga, tout en réaffirmant son soutien à la Transition. À Bamako, des manifestants réunis au Centre international de conférence, lors de la célébration de la libération de Kidal, ont également exigé sa démission.

Dans le nord du pays, à Gao, Ménaka et Tombouctou, les protestataires ont accusé le Premier ministre d’être un frein à l’unité nationale. Ils ont soutenu les objectifs de la Transition, tout en condamnant ses déclarations publiques.

Le Collectif pour la défense des militaires (CDM), un allié clé des autorités, a donné un ultimatum de 72 heures pour son départ, l’accusant de « haute trahison ». Dans un communiqué, le CDM a affirmé que le Premier ministre adopte désormais une posture nuisible à la Transition.