Transports En Période De Tabaski à Dakar : Les Chauffeurs Et Les Apprentis En Roue Libre…

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Transport en période de Tabaski, les lois des chauffeurs et apprentis
Les années passent. Les mauvaises pratiques persistent. Ce jeudi 7 juillet, à quelques jours de la fête de l’Aïd Kebir, des clients en partance vers les régions, convergent vers la gare routière des Baux maraîchers et d’autres gares. Ils  ont fait les frais de l’affluence des passagers à quelques jours de la fête de la tabaski.  

Il est 6h 30 à bord du bus Tata 52 en partance pour la gare routière des Baux Maraîchers de Pikine. Au départ, aucune place assise n’est libre. Malgré tout, à chaque arrêt, des clients débarquent. D’autres embarquent. Le trajet est ainsi rythmé. Les passagers en partance vers les régions sont identifiables avec leurs valises et de nombreux bagages. Ces clients casquent pour convoyer leurs bagages en plus du ticket de voyage.  La trentaine,  mesurant environ, 1m 75, un passager de teint marron, vêtu de caftan blanc, avec une moustache, tient une valise dans sa main droite. Il porte aussi sur son dos un sac rempli de bagages. Le chauffeur lui réclame 300 f pour la valise, il débourse sans broncher. Dans la foulée, il tend une autre somme de 300 f pour le prix du ticket. Cette somme transite de main en main pour parvenir au receveur.  

Le bus roule. Au bout de quelques minutes, nous atteignons d’autres arrêts. Une femme âgée d’une quarantaine d’années accompagnée par sa fille est debout entre les deux sacs de bagages. Elle a aussi un sac à main. Cette fois-ci, c’est le chauffeur qui s’en mêle : « Il faut 5.00 francs Cfa pour les deux sacs ».  « Pas de soucis ! lui rétorque la jeune dame », qui sort un  billet de 500 francs Cfa de sa pochette pour le lui remettre. Elle demande à sa fille qui a avancé de quelques pas vers le receveur d’acheter deux tickets de transports pour « baux maraîchers » avec un autre billet de 1000f, qu’elle lui a tendu. Les attroupements des passagers qui se rendent dans les régions pour cette fête sont visibles au niveau des arrêts bus de Keur-Massar jusqu’au Terminus des bus Tata à Pikine.

C’est le même décor à la gare routière « Ndiaga Ndiaye » de Keur Massar. Les passagers avec des valises et autres bagages paient le double des tarifs habituels au grand bonheur des apprentis. « Kou mom valise bi » (à qui appartient cette valise ?), demande, l’apprenti d’un car en partance pour Castors-Fann.  «  C’est à moi », lui répond un jeune de teint clair avec un accent pulaar.

« C’est 1000 francs Cfa, toi et ta valise », lance l’apprenti sous les regards médusés de certains passagers.  Alors que le prix du transport pour ce trajet est entre 300 f et 350 f maximum. Le passager qui ne compte pas débourser cette somme, est tout bonnement descendu du car. Il va certainement attendre un autre car. Et peut-être qu’il tombera sur un autre apprenti qui va lui dicter la loi de l’offre et de la demande.
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