Trêve en Syrie: le vote reporté à l’ONU pour éviter un veto de la Russie

Un vote du Conseil de sécurité sur un texte réclamant un cessez-le-feu humanitaire immédiat en Syrie, initialement envisagé vendredi, se tiendra finalement samedi à 17H00 TU, les discussions se poursuivant, ont indiqué des diplomates. Un accord avec la Russie, principal soutien du régime de Bachar al-Assad, semble tout proche.

Un nouveau texte de résolution, prévoyant un cessez-le-feu immédiat en Syrie, sans les 72 heures de délai initialement envisagées dans la dernière version discutée, a été mis au point, selon des sources diplomatiques onusiennes. Lorsqu’un texte est finalisé, la pratique à l’ONU est d’attendre au moins le lendemain pour pouvoir organiser un vote à son sujet.

Vendredi, Moscou avait aussi réclamé des « garanties » sur le respect d’un cessez-le-feu par les groupes rebelles, notamment ceux dans la Ghouta orientale, cette enclave de la banlieue de Damas où 400 000 civils sont otages des feux croisés des belligérants.

Le Conseil de sécurité veut éviter un veto de la Russie

Les discussions à l’ONU sur un cessez-le-feu durent depuis le 9 février avec l’objectif principal d’éviter un veto de la Russie, premier soutien du régime syrien. Vendredi, à 17H00 TU, le président en exercice du Conseil de sécurité, l’ambassadeur du Koweït, Mansour Al-Otaibi, flanqué des neuf autres membres non-permanents de la plus haute instance de l’ONU, avait annoncé aux médias que cette dernière était « très proche d’une adoption » de la résolution.

Parallèlement, l’Elysée a annoncé que le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel ont adressé un courrier commun au président russe Vladimir Poutine pour lui demander d’approuver la résolution.

Les discussions continuent

A 22H00 GMT, Mansour Al-Otaibi, en annonçant une mise au vote finalement samedi à 17H00 GMT, a déclaré : « On est tellement près » du but. Mais « nous continuons de discuter ».

Selon un diplomate, la discussion principale se tient entre la Russie d’un côté, avec de l’autre le Koweït et la Suède, les deux co-signataires du texte initial, déjà amendé à de multiples reprises. La France joue les intermédiaires, a-t-on précisé de source diplomatique.

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