Tribune : Popularité manifeste ou soutien d’une seule communauté : la menace d’une erreur. (Aboubakr)

Aujourd’hui sur fond de forme, un groupuscule d’individus essaye par des moyens pressants marchander la conscience d’un peuple en voulant le rallier à une cause qui sera sans issue, comme on a vu dans les précédentes compétitions politiques, ça crie de partout comme une pluie sans fin, ah oui le vacarme est de trop, ils gribouillent dans tous les sens en scandant déjà la victoire de l’ancien Premier Ministre du Feu Président Général Lansana Conté, sans se poser la question de savoir pourquoi a-t-il toujours perdu les élections en Guinée ? Malgré cette popularité que d’aucuns jugent incommensurable, L’homme qui pour le moment peut-être présenté comme le Morgan Tsvangirai de la Guinée, n’a toujours pas démontré qu’il est capable d’influencer la fraude électorale par sa même popularité qui est son seul instrument de bataille apparemment. Nombreux sont ceux qui houspillent qu’il a toujours été triché, à cette phrase qui n’a aucune place en démocratie, Il faut impérativement répondre que le parti de celui qui crie souvent à la fraude sans se donner les moyens d’influencer la fraude dénoncée, de réclamer une victoire politique est portée à une sorte de démagogie populaire qui amuse le peuple sans doutes. En politique l’arme la plus redoutable est d’être féroce en adversité, voici la principale force de tous ceux qui ont triomphé   dans le monde politique. Comment peut-on réclamer des victoires électorales, sans se donner les moyens, « quelqu’ils soient » pour les atteindre ? La seule évidence à la quelle se résume son parti c’est réclamer sans récupérer. Mais heureusement que cette formule est déjà comprise par le peuple auquel il réclame sa popularité. Il faut sèchement le dire, sans désemparer que si réellement cet homme a toujours gagné les élections et que tout le peuple de Guinée était derrière lui, ce même peuple allait sortir pour réclamer ses différentes victoires sur lesquelles il s’appuie pour marchander la conscience du peuple dans toutes ses couleurs. Mais jamais il n’y a eu une insurrection populaire pour sa cause, si ce n’est seulement que dans son camp que des agités, des hommes pressés d’atteindre des ambitions personnelles essayent d’assoir le doute sur chaque issue électorale du pays auquel il participe. Loin de moi toute prétention de sous-estimer son parti, mais autant qu’il faut, en soi rétablir la vérité, autant il faut se remettre en cause. Il faut chercher à méditer les échecs passés au lieu d’éternuer à chaque fois sur la place publique qu’on a été triché. C’est l’erreur constante qui menace tout un parti qui confond la popularité de tout un peuple à celle d’une communauté certes grande mais qui malheureusement ne peut à elle seule conduire au pouvoir.

Ceux qui se laissent ou se laisseront, tenter par l’aventure de cette grosse démagogie comme un blanc-seing pour bercer le pays d’illusions ou ameuter l’opinion lasse de leurs incartades et outrages, réaliseront que seule la vérité fatidique, appartenant à Dieu ne trompe et ne trahie jamais.

Que peut-on attendre de celui qui n’a jamais rien fait pour récupérer un pouvoir qui l’appartiendrait dans un passé récent, selon lui ? Est-ce par couardise ? Où est-on légitimé à critiquer  ceux qui valent mieux que nous ? Peut-on porter confiance à quelqu’un qui n’a pas la force politique de récupérer une victoire électorale ? Un parti qui depuis une décennie ne fait que encaisser des erreurs monumentales et qui s’emploie à encaisser d’autre encore ? L’esprit de sacrifice et de don soi extraordinaires de ce parti est de rouspéter dans le verbiage public sur la popularité de leur leader, sachant que cette popularité n’a jamais portée fruit ?

Arrêtez mes sieurs ! La politique ne se résume pas seulement qu’à la popularité, elle va bien au-delà ? Combien sommes-nous à faire la différence et à le savoir aussi ?

Accepter la fatalité de l’échec et refuser la médiocrité de croire à un sort déjà scellé, est l’ennemi de la démocratie.

Ressaisissez-vous messieurs car vous n’êtes pas Dieu, ni le peuple, seuls ses deux savent qui sera le prochain Président des guinéens.

L’erreur de trop ?

Aboubakr Guilavogui (Leader du Mouvement de la palingénésie de l’ancien gouvernement panafricain en exil, FEANF).

vous pourriez aussi aimer
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.