Ucad : Rectorat Et Amicales Se Penchent Sur La Violence

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Rencontre entre le rectorat et les amicales de l’Ucad
Le rectorat de l’Ucad et le collectif des amicales ont organisé mardi 5 juillet un atelier sur la violence dans l’espace universitaire. La rencontre a réuni les Pr Buuba Diop, Abdou Salam Sall, Kalidou Diallo, Malick Fall (SG Saes), Ndiassé Diop (médiateur), Oumar Pène et le collectif des amicales.

L’objectif visé était de réunir les différentes composantes de l’Ucad (syndicats d’enseignants, management et étudiants) pour échanger sur la question de la violence et du rôle de l’étudiant dans l’espace universitaire.  « Nous avons voulu continuer le dialogue que nous avons institué avec les étudiants depuis quelques mois et qui a commencé à faire des résultats », déclare le Recteur Ahmadou Aly Mbaye.

Selon ce dernier, quelques violences sporadiques ont été notées ces derniers mois. Mais on ne peut pas incriminer les amicales qui, globalement, ont collaboré avec le rectorat pour essayer d’enrayer le problème de la violence au Campus. « Ce qui s’est passé ces derniers jours, c’est plus une intrusion politique dans l’espace universitaire et j’étais ravi de constater que les amicales, avec le rectorat, l’ont dénoncée », ajoute le Recteur.

Il promet que tout sera fait pour bannir la violence à l’Université. « Notre politique de tolérance zéro est plus que jamais actuelle », affirme le Recteur selon qui, toutes les composantes de l’université sont déterminées à faire face.

Représentant du collectif, Fallou Ngom pense que le débat qui se pose dans la société se posera nécessairement à l’Ucad, notamment le débat politique. Mais la question est de savoir dans quelle mesure le débat peut être posé sans violence et dans l’acceptation de l’autre. C’est pourquoi, indique-t-il, lors des dernières scènes de violences, le Collectif a saisi les autorités d’un communiqué pour dénoncer ce qui s’est passé.

Il a également attiré l’attention des autorités sur le fait que lorsque la violence émane des amicales, des sanctions sont prises, mais lorsqu’elles sont d’origine politique, il y a une impunité. « Quand quelqu’un commet de la violence et échappe aux juridictions du pays, ça exerce une autre forme de violence sur l’étudiant ou la personne qui a subi cette violence ». Sur ce point, il invite les autorités à sanctionner tout étudiant coupable de violence, quelle que soit la raison.

Un appel bien entendu par le Recteur qui assure que l’ensemble des moyens humains et technologiques sont en train d’être pris pour sanctionner les fauteurs de trouble. Ahmadou Aly Mbaye précise que le rectorat prépare bien les dossiers avec des preuves irréfutables avant de prendre des sanctions pour éviter que la justice ne puisse remettre en cause les décisions. Il a révélé d’ailleurs que les étudiants sanctionnés l’année dernière et qui avaient saisi la justice ont été déboutés.

Si l’on en croit le président de l’Amicale de la Faculté de médecine, Fallou Ngom, il y a une prise de conscience de la part des étudiants qui ont décidé de préserver leurs intérêts autrement que par la violence. « Les défis sont là, les combats sont là, mais nous les abordons d’une manière très responsable ».

A titre illustratif, souligne Fallou Ngom, un document recensant l’ensemble des problèmes auxquels les étudiants font face dans les campus social et pédagogique a été élaboré et remis aux autorités universitaires.

Il s’agit là d’une rupture de paradigme, car l’ancien recteur de l’Ucad et doyen de la fac Sciences, Abdou Salam Sall se souvient qu’à chaque fois qu’il demandait une plateforme revendicative aux étudiants en grève, ils étaient incapables de la lui fournir, parce que n’en disposant pas.
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