Une nouvelle découverte de la bilharziose chez des jeunes à Matam

À Matam, les habitants du populeux quartier de Cuubalo, niché le long du fleuve Sénégal font la plupart de leurs activités quotidiennes dans les eaux du fleuve. Vaisselle, linge, toilettes… Un cocktail explosif qui, selon L’Observateur, les expose au péril sanitaire qu’est la bilharziose. Ici, faute d’eau potable, le fleuve se présente comme la seule alternative pour satisfaire les besoins primaires des populations.

« Nous avons toujours utilisé les eaux du fleuve pour faire la vaisselle, le linge, nous laver et même pour boire. Cela ne date pas d’aujourd’hui. Nous sommes conscients des risques pour notre santé, mais nous n’avons pas le choix. Et pour nous rassurer, on se dit que comme les eaux du fleuve bougent, il n’y a pas de danger », ont avancé les habitantes de la localité trouver au abord du Dandé Mayo.

Mamadou Thiam, un jeune homme de 27 ans et habitant de Cuubalo révélé que « beaucoup de jeunes garçons de Matam ont eu à choper la bilharziose au moins une fois dans leur vie. Parce qu’ils ont tous appris à nager dans les eaux du fleuve. Et tous se lavent quotidiennement dans ses eaux». Dans la foulée, Assane Thiam, victime de la maladie a confié : « J’entendais les jeunes du quartier qui parlaient souvent de la bilharziose, mais je n’y prêtais pas grande attention. Jusqu’au jour où j’ai commencé à pisser du sang. En consultation, le médecin m’a informé que je souffrais de la bilharziose. Je me suis traité et aujourd’hui, grâce à Dieu, je m’en suis remis.»

Mamadou Thiaw, infirmier chef de poste de Cuubalo, a soutenu aussi que les cas qu’ils rencontrent souvent dans leur poste de santé sont des cas de bilharziose chez la population jeune masculine. « La cause principale est connue. Les populations se baignent souvent dans les eaux du fleuve. Ils font également leurs besoins dans ces mêmes eaux. Ils passent plusieurs heures dans ces eaux du fleuve. C’est dans ce cadre qu’ils chopent la maladie. Nous ne cessons d’attirer leur attention sur la bilharziose. Elles font toutes leurs activités dans les eaux du fleuve. Il faut le dire, le niveau de pauvreté dans cette région les oblige à se rabattre vers le fleuve. En outre, avec la densité de la population, s’ils utilisent l’eau du robinet, à un certain niveau de m3 cube, la facture sera insupportable pour les parents et responsables de familles. C’est la raison pour laquelle les familles sont affligées de se rabattra sur le fleuve pour leurs besoins primaires », a-t-il expliqué.

vous pourriez aussi aimer
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.