Vers la souveraineté totale : le Sénégal accélère le départ des forces françaises

Le Sénégal a amorcé un tournant historique avec le retrait progressif des troupes françaises de son territoire, une décision affirmant sa souveraineté nationale. Les bases militaires « Maréchal », « Saint-Exupéry » et « Contre-amiral Protêt » ont déjà été transférées aux autorités sénégalaises. Cependant, environ 200 militaires français et leurs familles demeurent encore à Ouakam et Rufisque, cette dernière étant un point stratégique pour les communications militaires françaises en Atlantique et dans le golfe de Guinée.
Le débat sur la présence militaire française reste vif. Le panafricaniste Egountchi Behanzin, président de la LDNA, affirme que l’armée française n’a plus sa place au Sénégal et ne contribue ni au développement ni au bien-être du peuple. Un mémorandum, adressé au président Bassirou Diomaye Faye et au bureau du Premier ministre Ousmane Sonko, exhorte à des mesures décisives pour le retrait total des troupes étrangères, dans un élan de souveraineté continentale.
Cette initiative découle des engagements du président Faye, qui, dans son discours du 31 décembre 2024, a annoncé la fin de toute présence militaire étrangère au Sénégal d’ici 2025. Il a chargé son ministre des Forces armées d’élaborer une nouvelle doctrine de coopération en défense et sécurité. Si un retrait total est prévu pour septembre 2025, cette échéance reste à confirmer.
Des mouvements panafricanistes et organisations civiles, dont le Front pour le Retrait des Bases Militaires Françaises/GASSI, l’Union Africaine UMOJA et Urgences Panafricanistes, ont tenu une conférence de presse le 31 janvier à Dakar pour accélérer le processus. Le dialogue entre Paris et Dakar continue, notamment sur la révision des accords de défense encadrant ce retrait.