[Vidéo] Qui est Damien T., l’homme qui a giflé Macron ?

Ce mardi, à Tain-L’Hermitage, dans la Drôme, un jeune homme a frappé le président de la République au visage.

MACRON GIFLÉ – Le profil de l’agresseur se précise. Un Drômois de 28 ans, suspecté d’avoir giflé le président Emmanuel Macron lors d’un déplacement à Tain-l’Hermitage dans la Drôme, ce mardi 8 juin a été interpellé. Il l’a été en compagnie d’un autre homme originaire du même département et du même âge qui l’accompagnait, a fait savoir le parquet de Valence.

“Les deux hommes interpellés sont deux Drômois âgés de 28 ans, inconnus de la justice”, précise Alex Perrin, procureur de la République à Valence. ”À ce stade des gardes à vue, leurs motivations ne sont pas connues”, a ajouté le magistrat, sans préciser davantage le profil des suspects.

Selon Le Figaro, les deux hommes s’appellent Damien T. et Arthur C. et sont originaires de la commune de Saint-Vallier. Des sources proches du dossier ont confirmé leur identité à l’Agence France Presse.

Passionnés par le Moyen-Âge

L’un d’eux, Damien T., qui aurait porté le coup à Emmanuel Macron, est un adepte des arts martiaux historiques européens, une discipline qui compte environ 1500 pratiquants en France et promeut des formes de combat tombées dans l’oubli en Europe, d’après un profil Instragram à son nom où il apparaît en costume médiéval. Le Figaro ajoute qu’il est également pratiquant de kendo, un art martial japonais utilisant un sabre.

Comme le rapportent nos confrères de Libération, qui ont étudié les réseaux sociaux du jeune homme, il semble également qu’il s’informe via des acteurs importants de la fachosphère, sans pour autant apparaître comme un militant. Au-delà de l’hebdomadaire réactionnaire Valeurs actuelles, Libé a ainsi repéré des abonnements au YouTubeur d’extrême droite “Papacito”, ou à des comptes proches du RN et de l’ancien groupuscule Génération identitaire, tels que les “féministes” de Nemesis, le rappeur suprémaciste Kroc Blanc et les étudiants identitaires de La Cocarde.

Le second interpellé -qui accompagnait Damien T.- fait partie d’un conseil de quartier de la commune de Saint-Vallier, d’après le site internet de la mairie, et tous les deux appartiennent à une association de jeux de plateau d’inspiration médiévale.

D’après les informations du Figaro, les deux hommes seraient, en outre, proches de la mouvance des gilets jaunes. Un rassemblement auxquels ils participaient se déroulait à Valence ce mardi en marge du déplacement d’Emmanuel Macron, comprenant d’après le quotidien des militants d’ultra-gauche, des agriculteurs et donc des gilets jaunes, qui voulaient se faire entendre du chef de l’État. Après avoir été repoussés par les forces de l’ordre jusqu’à la commune voisine de Tain-L’Hermitage, c’est là qu’ils auraient été confrontés à Emmanuel Macron et que la gifle aurait eu lieu.

Cri de guerre royaliste

Une vidéo de la scène publiée sur les réseaux sociaux montre un homme -Damien T.- portant un tee-shirt kaki, une barbe noire et une chevelure longue, porter une gifle au président de la République, tandis qu’une voix hurle le cri de guerre royaliste “Montjoie Saint Denis!”, exclamation fréquemment reprise par l’extrême droite, ainsi que ”À bas la Macronie”.

“Vers 13h15, le président était remonté dans sa voiture après avoir visité un lycée et il est ressorti car des badauds l’appelaient. Il est allé à leur rencontre et c’est là que l’incident s’est produit”, avait indiqué précédemment la préfecture de la Drôme.

“Une plainte doit être déposée dans les prochaines heures par le préfet”, indique par ailleurs le procureur. Une enquête, menée par les gendarmes drômois, a été ouverte pour violence sans ITT sur personne dépositaire de l’autorité publique.

Ce sont les gendarmes du Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie (PSIG) de Valence qui se sont occupés de l’interpellation, pendant que le service de sécurité du président se chargeaient de le mettre à l’abri. Les serrages de main ont rapidement repris par la suite, tout comme la suite de ce déplacement.

Gardé à vue pour “violences sur personne de l’autorité publique”, l’auteur de la gifle risque jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.

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