Ziguinchor : un réseau d’escrocs démantelé après un piège bien orchestré

Un agent de joueurs pris au piège, un faux policier, un étudiant complice, un commerçant véreux et un récidiviste en chef… L’affaire qui a secoué Ziguinchor ressemble à un scénario de film noir. Mais pour Seydou Diédhiou, alias Tolos, et ses complices, la réalité les a rattrapés avec une condamnation sans appel.
Un guet-apens bien orchestré
D’après L’Observateur, tout a commencé dans la nuit du 25 au 26 janvier dernier. Siradio, un agent de joueurs de football, est appâté avec la promesse d’un service alléchant : faciliter le voyage de ses protégés. Derrière cette proposition se cache en réalité un plan bien rodé, imaginé par Tolos.
Déjà connu des services de police après une première condamnation, ce dernier s’est entouré d’un trio aussi improbable que redoutable : un faux policier pour donner du crédit à l’arnaque, un étudiant pour jouer les intermédiaires et un commerçant véreux pour compléter l’équipe. Une fois Siradio entre leurs mains, ils le séquestrent et lui extorquent 3 500 000 FCFA avant que Tolos ne prenne la fuite.
Trahi par sa passion
Caché pendant plusieurs jours, Tolos finit par être retrouvé par la Section de recherches de Ziguinchor… dans un stade ! Une ironie du sort pour celui qui prétendait pouvoir aider des joueurs à voyager. Lors de son audience, il ne cherche même pas à nier. « Je reconnais les faits, c’est moi qui ai tout planifié afin que nous puissions soutirer l’argent à Siradio », a-t-il avoué sans détour devant le tribunal.
Des aveux qui n’ont laissé aucune place au doute. Hier, le tribunal de grande instance de Ziguinchor a déclaré les quatre complices coupables d’association de malfaiteurs, séquestration, tentative d’escroquerie et vol en réunion. Leur peine : deux ans de prison, dont trois mois ferme, assortis d’une amende de 500 000 FCFA.
Une sanction qui pourrait paraître clémente au vu de la gravité des faits, mais qui marque la fin d’un réseau d’escrocs aussi ingénieux que sans scrupules. Comme l’écrit L’Observateur, le tribunal n’a pas tergiversé, et Tolos vient d’ajouter une nouvelle condamnation à son triste palmarès.