Le 10 juillet restera gravé dans la mémoire collective sénégalaise comme un jour de deuil national. Une pirogue transportant près de 150 jeunes, tous originaires du Sénégal, a disparu en mer alors qu’elle tentait de rejoindre l’Espagne. Dans cette pirogue, 16 membres d’une même famille ont été tragiquement emportés, intensifiant le chagrin d’une communauté déjà en état de choc.

La motivation derrière ce voyage périlleux en mer n’est pas nouvelle. De nombreux Africains, y compris des Sénégalais, tentent régulièrement la traversée de la Méditerranée, espérant trouver en Europe une vie meilleure, loin des défis économiques et sociaux de leurs pays d’origine. Les histoires de réussite, réelles ou amplifiées, circulent et alimentent le rêve européen, poussant de nombreux jeunes à prendre des risques inconsidérés.

La pirogue avait quitté le petit village côtier de Fass Boye, situé à la périphérie de Dakar. Les habitants du village se souviennent du jour du départ, des adieux déchirants, des larmes et des espoirs. Les mères, les pères, les frères et les sœurs étaient venus dire au revoir à leurs proches, espérant secrètement que cette séparation ne serait que temporaire.

Parmi les voyageurs, une famille se démarquait particulièrement. Seize membres d’une même famille, décidés à tenter leur chance ensemble en Europe. Leur espoir était de construire un avenir meilleur, non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour ceux qui restaient au Sénégal.

Racky LY, stagiaire