La mort de ces 13 jeunes en Casamance risque de replonger le pays dans une situation que nul ne voudrait revivre dans cette partie sud du pays. Profitant de ce carnage, d’anciens rebelles sortent de leur silence et menacent de retourner en brousse si les autorités ne les traitent pas avec dignité.
« Nos autres frères ex-rebelles sont en prisons à Thiès, deux sont morts de conditions misérables et notre chef a disparu. Nous comptons retourner dans le maquis si rien n’est fait. Nous donnons 24 heures aux autorités de ce pays pour réagir. Ils disent vouloir la paix mais regarder comment ils nous traitent. Ils vont en Europe trouver de l’argent au nom du projet, mais cet argent disparaît… », s’indignent-ils dans les lignes à walf.
« Ils nous ont demandé nos besoins et aspirations, nous avons tout fourni, mais ils ont mis dans les tiroirs les propositions en choisissant ce qu’ils veulent», annoncent les ex rebelles qui tiennent à témoin l’Ue et les Etats-Unis.
Papis Diédhiou, leur commandant adjoint, décrit les difficiles conditions de vie de ses camarades : «Nous avons des problèmes pour payer nos locations. Cela fait trois mois que nous avons des problèmes pour payer nos loyers. Nous ne savons pas où aller, nous n’avons pas les moyens de nous déplacer».
Alors que les familles de victimes n’ont pas fini de pleurer leurs morts, suite au massacre de Bofa ayant coûté la vie à 13 personnes, la situation des ex-rebelles démobilisés et basés à Rufisque est décriée par les combattants. Au cours d’un point de presse tenu dans la forêt de Rufisque, ils ont décidé de dénoncer leurs conditions de vie et menacent même de retourner dans le maquis, si rien ne change.