À la Une: lourde défaite politique pour le gouvernement chilien

« Un jeudi noir pour le président Sebastián Piñera », commente le journal La Tercera qui parle d’une des pires journées depuis le début de son second mandat. Que s’est-il passé ? La Chambre des députés a approuvé le 23 juillet, avec les voix d’une partie de la droite, une importante réforme constitutionnelle.

Elle permet aux retraités de retirer exceptionnellement 10% de leurs épargnes des fonds de pensions privées. Le gouvernement de droite s’était vivement opposé à cette loi. L’opposition, elle, crie victoire et qualifie ce vote d’historique, écrit La Tercera. En fait, « elle y voit un premier pas dans la direction d’un changement du système des retraites » qu’elle appelle de ses vœux depuis longtemps. Le système est basé sur la capitalisation privée mis en place par la dictature de Pinochet. Le gouvernement devrait promulguer la réforme constitutionnelle ce vendredi.

Aux États-Unis, des locataires menacés d’expulsion

La crise du coronavirus pourrait avoir de lourdes conséquences pour les locataires et propriétaires qui ont perdu leur emploi. C’est le New York Times qui tire la sonnette d’alarme. Selon le journal, plus de 20% des ménages américains ne savent pas s’ils vont pouvoir payer leur loyer ou rembourser leur crédit dans les mois à venir. Le Parlement doit les aider, estime le New York Times. Car l’interdiction temporaire d’expulsion des locataires ne pouvant plus payer leurs loyers est en train de prendre fin. Et un nombre croissant de propriétaires vont bientôt leur demander de quitter leur maison ou leur appartement. D’après le New York Times, le Congrès doit de toute urgence prolonger le moratoire sur les expulsions. Il doit aussi faire le nécessaire pour apporter une aide aux personnes concernées afin qu’elles puissent payer leur loyer ou leur crédit. La majorité démocrate de la Chambre des représentants a fait des propositions en ce sens mais ce projet de loi est pour l’instant bloqué par les républicains qui contrôlent le Sénat.

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Les Latinos très touchés par la pandémie

Une première étude sur l’impact du Covid-19 au sein de cette communauté a été publiée, une communauté qui vit majoritairement en Californie, au Texas et en Floride. Trois États où le virus se propage actuellement à grande vitesse. Selon USA Today, qui cite l’étude, un tiers des patients Covid-19 sont des Latinos alors qu’ils ne présentent que 18% de la population. Pourquoi sont-ils disproportionnellement touchés ? D’après USA Today, c’est parce que les Latinos vivent souvent dans des conditions précaires et qu’ils partagent de petits logements. De plus, ils sont nombreux à travailler dans des secteurs à risque comme les abattoirs et les hôpitaux.

Le Covid-19 nous apprend-il l’art de voyager ?

Est-ce que la crise pourrait aussi changer l’attitude des touristes ? C’est la question que se pose l’éditorialiste du journal Le Devoir, de retour d’un séjour à Paris. « Il y avait une éternité que je n’avais pas vu Paris ainsi », écrit-il. « Paris débarrassé de ces visiteurs pressés qui ne regardent le monde que par la lucarne de leur appareil photo pour ensuite ennuyer leurs amis pendant deux semaines avec ces milliers de clichés qui iront vite rejoindre le grand dépotoir numérique que chacun traîne dans son ordi. ».

Et le journaliste de regretter que le touriste n’ait plus rien à voir avec l’origine du mot. Car le mot « touriste » désignait à l’origine ces voyageurs anglais, fils de bonne famille, qui faisaient leur « tour d’Europe » avant de rentrer sagement à la maison. Selon l’éditorialiste, le voyageur de l’écrivain Stendhal n’a plus grand-chose à voir avec le touriste d’aujourd’hui. « Là où le premier était tenu de se faire discret, cherchant à croquer un monde inconnu, le second se croit aujourd’hui justifié de revendiquer toute la place. Avec le selfie, le voilà même devenu sa propre attraction touristique. L’épidémie nous réapprendra-t-elle l’art de voyager ? », s’interroge le journaliste. « On peut en douter. Tout au plus, les vacances de ce mois de juillet permettront aux Québécois de redécouvrir un pays et des régions qui valent mieux, tellement mieux, que ces ailleurs de carte postale ».

SENEGALDIRECT SOURCE RFI

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