AIBD : Les inquiétudes des compagnies aériennes

Peu avant l’inauguration de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), l’Association internationale du transport aérien (Iata), qui regroupe plus de 200 compagnies aériennes du monde, avait exprimé ses inquiétudes à l’État du Sénégal à propos de la nouvelle infrastructure.

L’Iata s’est exprimée dans une correspondance adressée le 9 novembre dernier à la ministre des Transports aériens, Maïmouna Ndoye Seck. Les Échos, qui donne l’information, précise que cette lettre fait suite à celle de la tutelle envoyée le 29 septembre, informant les compagnies aériennes de l’ouverture imminente de l’AIBD, entre autres points.

L’Iata, rapporte le journal, souhaitait «obtenir des clarifications sur le montant final du budget de construction/développement du nouvel aéroport (et la) date à laquelle il sera mis fin à la redevance Rida (Redevance de développement des infrastructures aéroportuaires, Ndlr)».

Pour l’auteur de la lettre, Alexandre de Juniac, patron de l’organisation. «les redevances, en général, appliquées au niveau de l’AIBD devront être sensiblement en dessous de celles pratiquées à l’aéroport international Léopold Sédar Senghor, car l’amortissement des investissements sera déjà atteint en 2020».

Les compagnies s’inquiétaient aussi de «la décision des autorités de ne retenir qu’un seul prestataire (2 AS, Ndlr) pour fournir les services au sol. Cela, en dépit du fait que les opérations aériennes à Dakar avoisinent déjà les 2 millions de passagers/an». De cette situation, prédisent-elles, «découlera une situation de monopole de fait qui ne va pas forcément garantir la fourniture de services de qualité».

Dernier point : le parc de réservoirs à carburant. «La fourniture de carburant en quantité et en qualité et à un prix basé sur le marché international est fondamentale, notamment pour la validation des installations par les compagnies aériennes pour garantir la sécurité des vols», signale l’Iata. Qui, jusqu’au moment où elle envoyait sa correspondance, n’avait pas reçu «les informations essentielles relatives à la date d’achèvement des travaux du parc à réservoirs». «De même, l’Iata et ses membres n’avaient pas les informations nécessaires sur les oléo réseaux, programme inspection qualité ou le financement (transparence des coûts).»

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