Samedi dernier, lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, l’équipe des Lions du Sénégal a dominé le Soudan du Sud avec un score de 4 à 0. Cependant, Aliou Cissé, le sélectionneur sénégalais, n’a pas caché son mécontentement envers l’arbitrage du match, exprimant ses inquiétudes en conférence de presse d’après-match.
Un point particulièrement critiqué par Cissé concernait les buts refusés à Habib Diallo, jugés discutables. « Je vais mesurer mes paroles sur l’arbitrage, parce que si je commence à parler de tout ce qui se passe dans l’arbitrage sur le continent africain, je risque d’être suspendu », a-t-il prudemment déclaré, tout en exprimant sa frustration.
Cissé a également souligné que les erreurs d’arbitrage ne sont pas un problème isolé mais plutôt une préoccupation généralisée en Afrique. « Depuis huit ans que je suis ici, si vous répertoriez et que vous regardez rien que ces éliminatoires-là de la CAN, les erreurs d’arbitrage, il y en a eu partout sur le continent africain. Ce n’est pas seulement que ce soir, mais partout », a-t-il regretté, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les arbitres africains.
Dans ce contexte, Cissé a appelé la Confédération africaine de football (CAF) à fournir un soutien accru à ses arbitres, questionnant leur statut actuel et leur rémunération. « Aujourd’hui, quel est le statut de l’arbitre ? Combien d’arbitres aujourd’hui sont cooptés, payés, rémunérés ? C’est tout ce travail-là que la CAF doit regarder encore en profondeur », a-t-il déclaré, plaidant pour une meilleure reconnaissance et un meilleur soutien pour les arbitres.
L’entraîneur des Lions, en poste depuis 2015, a ainsi souligné l’importance d’améliorer le statut des arbitres pour le développement du football africain, un combat qu’il partage avec son homologue algérien Djamel Belmadi.