Bamako rappelle son indépendance et sa souveraineté à la France.

Au début du mois d’octobre, des déclarations du ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, ont provoqué la colère de la junte malienne. S’exprimant devant le Sénat français, M. Lecornu a évoqué le risque d’une partition du Mali dans les prochains mois en raison d’une « résurgence massive du risque terroriste ». Il a mis en garde contre une situation similaire à celle qui prévalait avant l’intervention française au Mali avec les opérations Serval et Barkhane, tout en réfutant toute responsabilité française dans cette éventualité.
En réaction, le gouvernement de transition malien a publié un communiqué le 18 octobre pour rappeler à la France que le Mali n’était plus une colonie depuis 1960 et que son destin ne se décide pas à Paris. Le gouvernement a exprimé son mécontentement face à l’absence de réaction des autorités françaises à ces déclarations et a mis en doute les intentions de la France, suggérant qu’un « plan diabolique » pourrait être en préparation pour déstabiliser le Mali.
Le Mali accuse également la France de vouloir provoquer une « fuite orchestrée » de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) afin de fournir des armes aux groupes terroristes. Abdoulaye Diop, le chef de la diplomatie malienne, a affirmé que cette stratégie viserait à équiper les terroristes en leur laissant intentionnellement d’importantes quantités d’armes.