Bocar Gorbal Sy, responsable APR à Nguidjilone : «Cette opposition ne rend pas service à son Peuple»

Ousmane Sonko doit laver son honneur après les accusations de viol de la masseuse Adji Sarr. C’est l’avis de Bocar Gorbal Sy qui estime, de façon générale, que le Sénégal a une opposition qui ne voit que le mal. Le responsable de l’Apr à Nguidjilone (Matam) a dénoncé les «actes vandalisme» contre des édifices publics et privés en début mars.

Quelle lecture faites-vous de la situation politique actuelle ?
La situation actuelle du pays est un peu compliquée, notamment à la suite des émeutes qui ont eu lieu il y a quelques semaines. Des événements malheureux, il faut le dire, avec les dégâts énormes et les pertes en vies humaines. Et pourtant, c’est parti d’une affaire de viol présumé qui oppose deux Sénégalais dans un salon de massage. Et vous l’avez vu, l’accusé, Ousmane Sonko, a essayé de politiser ce dossier en accusant le président de la République d’avoir comploté contre lui. Il a voulu faire dans la victimisation. Et tout le monde sait que c’était pour noyer le poisson. C’est regrettable aujourd’hui qu’un politicien se comporte de cette manière. Manipuler un Peuple n’est pas le rôle d’un politicien surtout de quelqu’un qui aspire à diriger le pays. La justice va faire son travail. Et je crois lui-même, Sonko, cherche une échappatoire. A sa place, je ferai tout pour laver mon honneur pour ma famille. Il ferait mieux de répondre à la justice pour clarifier ce qu’on lui reproche.

Beaucoup de biens pu­blics et privés ont été saccagés. Etait-ce la meilleure façon pour les manifestants de se faire entendre ?
Ce n’est pas de cette manière qu’il fallait procéder. Comment peut-on brûler des états civils de certaines localités du pays ? Le Gouvernement est en train de mettre en place des stratégies pour trouver une solution au chômage des jeunes. Il a, dans ce sens, annoncé des mesures fortes dans son discours du 8 mars 2021. Mais encore il a rassuré, avec plus de détails, dans son message à la Nation du 3 avril. Nous devons nous en réjouir puisque tout cela se fait dans un contexte de pandémie du Covid-19, ce qui n’est pas évident. Beaucoup de personnes ont perdu leur emploi à cause des violentes manifestations. Si vous avez bien observé, ces manifestants n’étaient pas sortis pour Sonko et heureusement qu’il le sait. Ils avaient un message à passer au chef de l’Etat qui leur a répondu par un «oui, je vous ai compris». Le Président Macky Sall a tout de même beaucoup fait dans ce pays là. Je puis vous assurer qu’il n’y aura pas un autre qui fera mieux que lui. On arrivera à un moment où personne ne voudra diriger ce pays parce que tout simplement nous avons une opposition qui ne rend pas service à son Peuple.

C’est quand même une opposition qui met la pression sur le pouvoir…
Malheureusement nous avons une opposition qui ne voit que le mal, qui cherche à déstabiliser le pays, qui n’a pas de vision. Une opposition qui fait du «ôte-toi de là que je m’y mette» et qui veut prendre le pouvoir en bafouant tous les textes et règlements qui régissent un pays. Des gens qui, chaque mois, créent des coalitions, qui n’ont aucun programme. Les Sénégalais ont besoin d’une opposition de débat comme l’a toujours souhaité le président de la Répu­blique.

Justement, l’opposition dénonce le report des élections locales jusqu’en 2022 et craint un couplage avec les Législatives. Qu’en dites-vous ?
Après l’élection présidentielle de 2019, c’est cette même opposition qui avait exigé l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral pour qu’il n’y ait plus de contestations. Un pays comme le Sénégal devait dépasser ce stade, c’est-à-dire que des étrangers financent nos élections ou notre processus électoral. L’Usaid a accepté de financer l’audit et l’Union européenne l’évaluation du processus qui a démarré ce 1er avril. Ce qui justifie le report des élections territoriales jusqu’au 31 janvier 2022 au plus tard.

A votre avis, comment le Gouvernement peut-il ré­gler le problème de l’emploi des jeunes ?
D’abord, il faut admettre qu’il y a un problème de qualification. Beaucoup de jeunes qui réclament aujourd’hui un emploi n’ont bénéficié d’aucune formation. C’est pourquoi le chef de l’Etat a jugé nécessaire de promouvoir l’auto-emploi pour ceux-là. Et des études sont en train d’être faites sur l’emploi et bientôt des systèmes vont être mis sur pied.

Le Quotidien

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