Cameron : l’affaire Wilfrid Nathan Douala pourrait couter très cher au Cameron

Les Lions Indomptables du Cameroun sont menacés d’exclusion de la CAN suite à un scandale inouï qui met en difficulté la Fédération camerounaise (FECAFOOT) et son président Samuel Eto’o. Malgré sa résilience face à de nombreuses controverses, le président de la FECAFOOT, habitué à se présenter comme une victime, pourrait cette fois ne pas survivre à la dernière polémique.

La sélection de Wilfried Nathan Douala lors de la dernière édition de la CAN en Côte d’Ivoire expose l’instance à une possible suspension pour les éditions à venir en 2025 et 2027. Cependant, des suspicions quant à son âge réel ont conduit à sa suspension par la fédération, qui évoque un problème de « double identité ».
Selon des informations rapportées par Le Monde, il se pourrait que le joueur se nomme en réalité Alexandre Bardelli et soit âgé d’au moins 23 ans. Les doutes sur la véracité de son identité avaient déjà été soulevés par certains observateurs du football camerounais depuis son intégration à l’équipe nationale. Deux ans auparavant, lors de la CAN 2021 organisée au Cameroun, Le Monde avait enquêté sur l’équipe de l’Oryx, mettant en lumière les défis financiers auxquels elle faisait face.
Parmi la vingtaine de joueurs présents ce jour-là, l’un d’eux affirmait répondre au nom d’Alexandre Bardelli et exprimait son désir de devenir joueur professionnel, affirmant avoir 21 ans. Il avait consenti à être photographié. La ressemblance avec Wilfried Nathan Douala est frappante, avec une cicatrice au même endroit sur le sourcil droit et plusieurs tatouages identiques sur des parties spécifiques du corps. Plusieurs anciens membres de l’Oryx, préférant garder l’anonymat, ont confirmé au Monde que « Alexandre Bardelli » était en réalité Wilfried Nathan Douala. Initialement, l’instance n’était pas préoccupée, puisque le joueur n’avait pas disputé une seule minute lors de la CAN. Cependant, une lecture attentive du règlement de la compétition invite à une réflexion différente.
En effet, le texte stipule que si la Confédération africaine de football (CAF) reçoit des informations, quelle qu’en soit la source, concernant une fraude ou une falsification de documents, une enquête sera ouverte. Ainsi, la sélection impliquée sera soumise aux articles 46 et 47 du règlement. Ces articles prévoient respectivement l’exclusion des qualifications pour les deux prochaines CAN en cas de fraude avérée ou de falsification de documents, et une suspension pour la seule prochaine édition en cas d’erreur administrative concernant l’enregistrement des joueurs.
Étant donné que Samuel Eto’o, déjà fragilisé par les controverses antérieures, ne jouit plus de la même autorité au sein de la FECAFOOT, notamment en ce qui concerne la nomination du nouveau sélectionneur, il pourrait se retrouver contraint de quitter ses fonctions précipitamment à la suite de ce nouvel épisode scandaleux. Cette affaire reste à suivre de près…

MANDEW ESTELLE DIOP/stagiaire à senegaldirect

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