Candidature De Saïf Al-islam à La Présidentielle En Libye: «le Fils Kadhafi A Ses Chances»

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Saif Al Islam finalement candidat à la présidentielle en Libye
C’est une candidature qui ne laisse indifférents ni les Libyens, ni la communauté internationale. Le fils de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi peut finalement se présenter à l’élection présidentielle, prévue le 24 décembre en Libye.
Saïf al-Islam avait d’abord vu son dossier rejeté par la Haute commission électorale, puisqu’il faut avoir un casier judiciaire vierge. Le fils de l’ex-dictateur a été condamné à mort, en 2011, pour avoir réprimé la révolte contre le régime de son père, mais il a ensuite bénéficié d’une amnistie.

Aujourd’hui, il reste poursuivi par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité.

Après avoir vu son dossier rejeté, Saïf al-Islam avait fait appel et sa candidature a finalement été validée jeudi 2 décembre.

Joint par RFI, Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen, considère que le fils Khadafi est un « candidat sérieux ».
« Il a ses chances dans la mesure où Saïf al-Islam Kadhafi a d’abord bénéficié d’un soutien assez important de plusieurs tribus : sa propre tribu, mais aussi la tribu très importante, basée à l’Est, de sa mère. »

« Saïf al-Islam a toujours entretenu des relations importantes avec une partie des officiers militaires qui ont rejoint le maréchal Haftar et d’autres qui sont restés en retrait. Il se profile toujours comme un homme modéré, l’homme de l’ouverture du régime Kadhafi et, en dernier, bénéficie aussi de soutiens internationaux. »

« La Russie n’a jamais caché, en tout cas, son souhait de voir Saïf al-Islam jouer un rôle important. Il a des soutiens très importants aussi du côté égyptien ! Les Égyptiens ont envoyé plusieurs émissaires pour négocier aussi avec Saïf al-Islam. »

« C’est un élément supplémentaire de discorde au sein de la société libyenne qui va compliquer à la fois la tâche, bien sûr, des candidats favoris, comme Haftar et comme l’ancien ministre de l’Intérieur. Il va limiter le réservoir électoral et il va aussi gêner certains États voisins, certaines puissances occidentales qui n’ont pas intérêt à ce que l’abattoir du régime libyen soit porté au pouvoir ».
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