«C’est une insulte que de penser qu’il y a une mainmise de l’Etat concernant le taux de réussite du Bac» (ministère)

«Le Baccalauréat ne s’obtient pas en classe de Terminale. C’est un cycle. Il faut donc un bon niveau d’étude ou un niveau acceptable à partir de la Seconde pour prétendre le Bac parce que l’élève qui a été faible en Seconde et en Première, va surement échouer au Bac. Il y’a des élèves qui ont fait un parcours sans perturbation du CI à la Terminale et qui ont échoué. Ce n’est pas parce qu’on a fait une année normale qu’on va réussir au Bac.

Aussi, il y a apprendre à l’école et apprendre à la maison parce que les contenus à l’école représentent 40% dans la formation de l’élève et le reste se complète par l’encadrement des tuteurs à la maison. C’est donc plusieurs facteurs qui entrent en cours. Qui plus est le ministère n’est pas resté les bras croisés. Tous les moyens ont été mis à leur disposition pour qu’ils aient la possibilité de suivre les cours en ligne et de consulter les sites de révision. Des cours étaient également dispensés à travers les télévisions. Tout cela fait que du point de vue des contenus, les enfants étaient bien préparés. De plus, le confinement a en quelque sorte favoriser la concentration des candidats du moment qu’ils étaient obligés de rester à la maison.

Donc, ils avaient le temps de s’imprégner du programme pour se préparer aux examens. Par exemple, il y a des candidats libres qui réussissent au Bac et pourtant ils ne vont pas à l’école. C’est donc une fausse considération que de croire qu’il faut impérativement aller en classe d’octobre en juin pour obtenir son diplôme. De surcroit, des résultats bons, c’est les 80% ou plus et pas un taux de réussite compris entre les 20% et 50%. Donc ça, ce n’est surement pas l’ambition du ministère. On vise plus haut. Et même s’il y’a eu une rupture de trois mois de cours, ils ont pu se rattraper avec deux mois de cours intensifs.

Ainsi, des compétences très précises ont été visées. Pour les élèves de la série S, il y a eu des allégements pour les matières littéraires et vice-versa pour ceux de la L. Ce Baclà n’a pas du tout était facile mais les élèves ont eu du temps pour apprendre. C’est une insulte que de penser qu’il y’a une mainmise de l’Etat concernant le taux de réussite du Bac. Comment peut-on penser que ce dernier a pu s’introduire dans les salles de correction pour demander aux correcteurs d’être indulgents par rapport aux notes ? Je pense que ce sont des propos irresponsables encore que le premier diplôme universitaire est reconnu à l’échelle internationale. Il ne faudrait pas que des propos semblables puissent entacher le Bac sénégalais par des gens qui ne voulaient pas que l’école reprenne, prétextant que le coronavirus risque d’exterminer les enseignants. Néanmoins, il faut féliciter les instituteurs qui, contrairement au lobby d’anticonformiste, ont travaillé d’arrache-pied pour la réussite de l’année scolaire».

Sud Quotidien

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