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le Chinois tue son propre chien, et se fait menacer et agresser par le vigile guinéen

« J’ai de l’affection pour les deux chiens du Chinois, ils passent la nuit au rez-de-chaussée et la nuit à la terrasse. Parce qu’en plus d’être le vigile de l’immeuble, je m’occupais de leur nourriture et de leur propreté depuis qu’ils sont petits. Raison pour laquelle, j’ai pleuré le 9 décembre dernier, lorsque j’ai constaté à mon réveil, que le chinois avait abattu en cachette l’un des chiens dans le magasin de l’immeuble, pour préparer son festin qu’il avait organisé la nuit. Alors que le chien était bien portant ». C’est en ces termes, que le prévenu a exprimé à la barre son amour indéfectible aux chiens de la partie civile plongeant tout le monde dans l’hilarité.

C’est ce qui lui a valu un licenciement, avant d’être traîné à  la barre par la partie civile, pour les chefs d’accusations d’extorsion de fonds, violences et voie de fait, association de malfaiteurs.
D’après les déclarations de la partie civile dans sa déposition, le prévenu ne s’est pas limité à pleurer son chien, il est allé même jusqu’à lui demander la somme de 500 mille francs sous menace de le dénoncer au propriétaire de l’immeuble. Parce que dit-il, il n’avait pas à tuer son chien dans la maison de son bailleur qui est de confession musulmane. En outre poursuit-il, les lois de notre pays interdisent son acte.

« Aussitôt, j’en ai parlé à un compatriote chinois qui m’a conseillé de ne pas me soumettre à son chantage. Car je viens de m’installer au Sénégal il y a à peine un an. C’est ainsi que, j’ai saisi le propriétaire de l’immeuble qui l’a renvoyé vers les coups de 13H. Mécontent, il se présente à nouveau aux alentours de l’immeuble à 21h, accompagné d’un groupe de personnes.

Dès que je les ai vus, je suis sorti avec mes invités avec qui je partageais le diner, ils se sont mis à nous balancer des briques, dont l’une m’a touché à la jambe gauche, m’occasionnant de légères blessures. Un autre compatriote a été aussi blessé à la jambe », a-t-il expliqué.

Interrogé à son tour, le prévenu balaie d’un revers de main, les accusations de la partie civile. Selon lui, c’est cette dernière qui lui a supplié de garder le silence, en lui proposant de l’argent et des caisses de boisson. « Dès que, j’ai décliné son offre pour le dénoncer à mon patron, il s’est précipité pour appeler ce dernier au téléphone. Et à ma grande surprise, mon patron m’a joint sur mon portable à 13 h, pour me licencier sans demande d’explication », s’est-il défendu.

Pour ce qui est du délit d’association de malfaiteurs, il soutient qu’il s’est retrouvé par hasard sur les lieux, au moment où ce groupe d’individus jetaient des pierres à la partie civile et ses invités. Car, allègue-t-il, il était venu récupérer son argent et ses habits chez le boutiquier du quartier.

Prenant la  parole, le conseil de la partie civile Me Boubacar Dramé a réclamé le franc symbolique, avant de demander au juge de déclarer le prévenu atteint et convaincu des faits qui lui sont reprochés. Et selon la robe noire, la fête que son client avait organisée chez elle, n’a rien à voir avec l’abattage son chien. Parce qu’avance-t-il, l’animal était malade. Il sera suivi par le parquetier qui a sollicité l’application de la loi.

La défense quant à elle, a sollicité la relaxe pure et simple de son client pour tous les chefs d’accusation.

Rendant son verdict, le juge a requalifié les faits en violence et voie de faits, avant de condamner le prévenu à deux mois avec sursis, lui permettant de recouvrer sa liberté.

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