CLIMAT : LES TEMPÉRATURES RESTERONT ANORMALEMENT ÉLEVÉES JUSQU’EN 2022

L’été 2018 est particulièrement chaud et le reste de l’année le sera également. Alors que nous nous trouvons en alerte canicule jusqu’au 15 septembre, aucune amélioration n’est à prévoir puisque des chercheurs du CNRS, de l’Université de Southampton et de l’Institut royal météorologique des Pays-Bas, prévoient que ce réchauffement anormal perdure jusqu’en 2022. Ces nouvelles prédictions, permises par une méthode de calcul inédite, dressent un tableau encore plus sombre du réchauffement climatique.
Alors que le réchauffement climatique, dû aux émissions de gaz à effet de serre, semblait marquer une pause depuis le début du 21e siècle – un phénomène connu sous le nom de ” hiatus climatique ” – une nouvelle méthode de prévision des températures vient d’annoncer que les années à venir seront encore plus chaudes que prévu. Ce système prédictif repose sur une méthode statistique qui recherche, dans les simulations climatiques déjà existantes du 20e et 21e siècles, des similitudes dans l’état actuel du climat pour en prédire le futur.
UN AIR ENCORE PLUS CHAUD JUSQU’EN 2022
D’après cette nouvelle méthode, la température moyenne de l’air risque d’être anormalement élevée entre 2018 et 2022, et ce, au-delà des valeurs induites par le réchauffement climatique anthropique seul. Ce constat est notamment renforcé par la faible probabilité de voir des épisodes de froid intense. Alors qu’inversement, la probabilité de revivre de fortes chaleurs, comme celle de juillet et août 2018, est très élevée. On peut donc s’attendre à des conséquences toujours plus importantes sur la mortalité et les problèmes de santé liés à la chaleur, déjà que l’année 2017 avait été marqué par une augmentation de 5 % des décès liés à la canicule.
L’avantage de cette nouvelle technique statistique est qu’elle donne une prévision fiable, en quelques secondes, sur un ordinateur portable, alors que les simulations actuelles, réalisées par des supercalculateurs, mettent plusieurs jours. Les chercheurs souhaitent, dans le futur, déployer cette méthode pour prédire également les précipitations ou la sécheresse. (Topsante)

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