Le nouveau régime porte attention particulière aux contrats signés durant la fin de règne de Macky Sall. Et le regroupement sénégalo-turc « DakarNaval-Ozata Shipyard » en fait partie. A qui, les intérêts en jeu sont estimés à environ 80 milliards de francs CFA, selon le quotidien d’information L’Observateur.
Celui-ci apprend que le Président Diomaye Faye a convoqué l’ancien ministre de la Pêche Pape Sagna Mbaye et le Directeur général de la société des infrastructures de réparation de navale de Dakar.
Tout en portant sur l’intervention du président sortant, Macky Sall, qui, quelques jours avant son départ, avait porté son choix sur le groupement sénégalo-turc « DakarNaval-Ozata Shipyard » pour bénéficier de la nouvelle concession » après l’expiration des 25 ans de la convention alors attribuée à Dakarnave.
« DakarNaval-Ozata Shipyard » a remporté la mise suite à un appel d’offres au terme du quel cinq candidatures ont été retenues. Son offre jugée « plus alléchante ». D’ailleurs, l’entreprise a obtenu 79 points contre 69 pour son principal concurrent, le consortium « Damen-Atmar-Maritalia ».
L’Obs précise également que dans le procès-verbal du dépouillement, le groupe sénégalo-turc a proposé un ticket d’entrée de 3 milliards contre 550 millions pour Damen. Aussi que « l’entreprise Ozata a proposé des conditions plus avantageuses en ce qui concerne la prise en charge des impératifs du service public, de sécurité et de défense nationale, en lien avec le caractère sensible et stratégique de l’exploitation des chantiers navals. »
En plus de l’actionnariat « 70% détenus par l’État et les opérateurs privés sénégalais contre 30% pour le partenaire turc », les retombées financières sont estimées à 107 milliards FCFA, rapporte la source. Celle-ci mentionne néanmoins que le consortium « Damen-Atmar-Maritalia » a saisi l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) pour « contester la procédure ». Le gendarme des marchés publics a prononcé « la suspension provisoire » et demandé « des éléments d’intimations à la SIRN ».
Le nouveau ministre des Pêches, Fatou Diouf, a reçu des instructions du chef de l’État sénégalais « de suivre l’affaire ».