Dans les foirails et louma (marchés hebdomadaires), le mouton du sacrifice a été hors de prix pour la majorité des salariés et la totalité des smigards (personnes payés au Smig) qui ont dû batailler ferme avec les Téfankés (nom donné aux courtiers de moutons) afin de repartir avec un ovin à sacrifier, histoire de sauver les apparences. A côté de l’achat du mouton à des prix excessifs (à partir de 150 000 F CFA, soit plus du double du Smig qui est de 63 000 F CFA), les poches des pères de familles sénégalais ont été durement éprouvées par la flambée des prix (provoquée par certains spéculateurs, Ndlr) de certaines denrées comme l’oignon, la pomme de terre, l’ail qui alourdissent l’ardoise très salée du reste.
Une campagne électorale en mode Tabaski
Autre particularité : le lancement de la campagne électorale pour les législatives du 31 juillet prochain se fera en mode Tabaski. En effet, les hommes politiques plongeront, en Caftan trois pièces et sans transition, dans la grande foire électorale dont le coup d’envoi sera donné ce dimanche à minuit. La tension qui a jalonné le processus électoral dévoile déjà les prémices d’une campagne tendue entre une opposition incarnée par la coalition Yewwi Askan wi qui garde toujours en travers de la gorge, l’irrecevabilité de sa liste de titulaires.
Les traditionnelles déclarations d’après prière serviront à coup sûr de prétexte pour les différents leaders politiques de lancer officieusement la campagne avant la lettre. On s’achemine donc vers une Tabaski politiquement fiévreuse. Puisse la Baraka de l’Eïd décrisper la situation politique pour des joutes électorales transparentes et sans heurts. Déwéneuty !