Défis Majeurs dans l’Enseignement Professionnel Privé au Sénégal : Une Étude Révèle des Problèmes Critiques

Le système d’enseignement professionnel privé au Sénégal a connu des changements majeurs, passant de l’autorisation préalable à la déclaration préalable. Cependant, une étude récente sur l’enseignement privé révèle plusieurs imperfections inquiétantes.

 

Selon les chiffres fournis par le chef de la Division Formation Privée au ministère de la Formation professionnelle, environ 9% des établissements privés fonctionnent sans aucune autorisation, tandis que seulement 2% d’entre eux disposent d’actes de reconnaissance officielle. Cette situation soulève des préoccupations majeures quant à la qualité et à la légalité de l’enseignement dispensé dans ces établissements.

Une autre préoccupation grave concerne la gestion administrative des écoles privées. Il est stipulé que chaque établissement doit être dirigé par un déclarant responsable. Cependant, il est révélé que 7% des établissements n’ont pas de déclarant responsable, ce qui peut résulter de décès non remplacés. Cette lacune administrative crée une situation chaotique dans ces établissements.

De plus, l’étude met en lumière un problème majeur : 141 établissements fonctionnent sans directeur pédagogique, ce qui est essentiel pour superviser et garantir la qualité de l’apprentissage. Le manque de direction pédagogique soulève des inquiétudes quant à l’efficacité de l’enseignement dans ces établissements.

En ce qui concerne les aspects financiers, l’étude révèle que seulement 46% des établissements privés s’acquittent régulièrement de leurs impôts, tandis que la moitié d’entre eux ne paient pas de manière transparente via des bulletins de paie. Cette situation peut susciter l’intérêt des autorités fiscales et remettre en question la qualité de la gestion financière de ces établissements.

Sur le plan de la planification pédagogique, l’étude montre que 51% des établissements font des efforts pour planifier leurs enseignements sur la base d’un calendrier, mais que 49% d’entre eux ne le font pas. Cela peut avoir des conséquences néfastes sur l’efficacité de l’enseignement et la gestion du temps.

L’offre de formation est également examinée, et il est constaté que certaines filières ne sont pas conformes aux normes et ne sont pas autorisées. Environ 16% des filières enseignées ne disposent pas des autorisations nécessaires, ce qui peut mettre en péril l’avenir des étudiants. En effet, un diplôme non signé par l’autorité compétente ou non homologué peut avoir des conséquences dévastatrices sur les perspectives d’emploi des diplômés.

En ce qui concerne les formateurs, l’étude révèle que 17,57% d’entre eux interviennent sans diplômes conformes aux filières pour lesquelles ils sont recrutés. Cela soulève des questions sur la qualité de l’enseignement dispensé dans ces établissements et la nécessité de garantir que les formateurs soient qualifiés et compétents.

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