Diomaye élabore trois projets de loi, incluant un renforcement des attributions du Premier ministre

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a tenu son premier Conseil des Ministres, le mardi 9 avril 2024, au Palais. Cet événement marque le début officiel de l’exercice de son gouvernement, dirigé par le Premier ministre, Ousmane Sonko. Ce dernier est chargé de la coordination des projets sectoriels du gouvernement, une mission cruciale pour la mise en œuvre de la politique de l’actuelle administration.

Selon les informations rapportées par le site Dakaractu, le gouvernement envisage de proposer trois projets de loi à l’Assemblée Nationale dans les jours à venir, dans le but de renforcer l’efficacité et la cohérence de sa politique. Le premier projet concerne l’augmentation des pouvoirs du Premier ministre. Les deux autres propositions législatives visent à supprimer deux organes : le Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) et le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT).

La suppression du HCCT, en particulier, présente des défis notables. Dakaractu précise que, puisque le HCCT a été créé suite à un référendum constitutionnel le 20 mars 2016, qui a également élargi les pouvoirs de l’Assemblée nationale, sa dissolution nécessiterait l’approbation des trois cinquièmes des députés, soit un minimum de 110 votes favorables. Cette tâche s’annonce ardue pour la coalition Yewwi Askan Wi, qui ne dispose actuellement que de 56 sièges à l’Assemblée, suite aux élections législatives de juillet 2022.

Comme le précise le site, pour atteindre cet objectif, il serait essentiel pour cette coalition de rechercher le soutien d’autres groupes parlementaires, notamment ceux de Liberté, Démocratie et Changement du PDS et de la coalition Benno Bokk Yakaar. Cependant, la position de l’Alliance pour la République, désormais dans l’opposition, reste une variable incertaine. Leur disposition à faciliter ou non l’adoption de ces projets de loi est une question ouverte, suscitant l’intérêt et les spéculations de nombreux observateurs politiques.

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