Évasion et tragédie à Conakry : Opération commando fait neuf morts et renouvelle les tensions sécuritaires
L’opération commando qui s’est déroulée à Conakry et a brièvement permis l’évasion de l’ex-dictateur Moussa Dadis Camara et de trois autres détenus a conduit à une situation tragique avec au moins neuf morts, selon les informations communiquées par le parquet général. Le bilan, qui demeure provisoire, inclut des victimes variées, des assaillants présumés aux membres des forces de sécurité, ainsi que des civils dans une ambulance.
La prison centrale de la capitale a été la cible de l’attaque, suscitant une réaction immédiate des forces de l’ordre. Bien que trois des évadés aient été rapidement capturés de nouveau, le contexte de leur sortie — volontaire ou contrainte — reste flou. L’incident souligne non seulement les tensions existantes mais aussi la volatilité de la situation sécuritaire.
Ces événements interviennent dans un contexte déjà lourd, puisque Moussa Dadis Camara est en jugement, avec d’autres, pour des crimes graves, notamment des meurtres et viols commis pendant les jours qui ont suivi le massacre du 28 septembre 2009. Les poursuites contre Camara et ses co-détenus sont désormais étendues pour inclure l’assassinat de membres des forces de sécurité et l’homicide involontaire suite à cette évasion et attaque récente.
La situation à Conakry reste tendue, avec une junte militaire qui exerce le pouvoir depuis septembre 2021 et qui a réagi par la radiation de plusieurs militaires et agents pénitentiaires. Cela pourrait indiquer une purge au sein des forces armées et des services de sécurité, une tentative de consolider le pouvoir ou de réformer ces institutions après les événements récents.