La CEDEAO se Prononce sur la Légalité de la Radiation de Sonko

La Cour de justice de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est prête à rendre son jugement ce lundi 6 novembre 2023, suite aux tensions juridiques entre Ousmane Sonko et l’État du Sénégal.

L’affaire a été mise en délibéré après une audience tendue le mardi 31 octobre, lors de laquelle les avocats de Sonko, leader du parti Pastef et maire de Ziguinchor, ont présenté trois requêtes. Ces demandes, déposées le 19 septembre, faisaient suite à la radiation de Sonko du fichier électoral et à la dissolution de son parti politique, des actions jugées contestables par la défense.

Malgré une requête de report par l’Agent judiciaire de l’État, la cour, située à Abuja, a procédé à l’examen des plaintes. La séance a été marquée par des échanges tendus entre Me Branco, l’avocat franco-espagnol représentant Sonko, et le juge ivoirien, vice-président de la Cour de justice de la CEDEAO. Cette confrontation juridique souligne la complexité et la gravité de l’affaire qui touche des points sensibles de la démocratie et de la gouvernance en Afrique de l’Ouest.

L’issue de ce verdict est attendue avec impatience, car elle pourrait avoir des conséquences significatives sur la liberté politique et les droits civiques dans la région. Les implications pourraient aller au-delà du cas de Sonko, posant un précédent pour la gestion des conflits électoraux et politiques dans les États membres de la CEDEAO.


Le contexte de cette affaire est chargé de tension politique, Sonko étant une figure influente et populaire au Sénégal. Sa radiation du fichier électoral et la dissolution de son parti ont été perçus par ses partisans comme des actes de répression politique, visant à affaiblir l’opposition avant des élections cruciales.

La décision de la CEDEAO, en tant qu’organe régional de justice, est donc d’une importance capitale pour l’intégrité du système judiciaire et la préservation de la démocratie dans la communauté des États membres. Elle est aussi un test de son pouvoir à agir contre des actions jugées antidémocratiques par les parties prenantes.

Toutefois, quelle que soit la décision de la Cour, elle est susceptible d’ouvrir un nouveau chapitre dans les annales judiciaires de la région, illustrant l’équilibre délicat entre les pouvoirs de l’État et les droits des citoyens dans les démocraties modernes.

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