La coalition Yewwi Askan Wi face à un dilemme : Rue ou Table de discussion ?

La coalition Yewwi Askan Wi a récemment choisi de tenir son propre dialogue du peuple, mettant en évidence une divergence profonde entre les leaders au sein de cette coalition. Cette différence d’opinions a donné naissance à des tensions et un malaise. La décision de Khalifa Sall, l’un des leaders les plus expérimentés, de participer au dialogue a suscité des suspicions, ce qui a freiné la dynamique de compagnonnage. Cependant, la coalition aurait-elle dû permettre à Khalifa Sall et à Taxawu Sénégal de participer au dialogue en adoptant une réserve qui aurait pu soutenir le choix de l’ancien maire de Dakar de discuter avec le président Macky Sall ? La coalition Yewwi Askan Wi n’a-t-elle pas besoin de cette maturité politique pour faire preuve de discernement et réaliser que la question du dialogue national n’était pas initialement prévue dans la charte signée par ses membres ?

 

La réserve aurait pu créer une atmosphère plus sereine pour Khalifa Sall, qui, il convient de le souligner, porte pratiquement les mêmes revendications que la coalition Yewwi Askan Wi. Cependant, la participation au dialogue a été source de discorde au sein de la coalition.

Les suspicions entourant le choix de Khalifa Sall ont alimenté les malentendus. Cela a conduit à la publication d’un communiqué hier par la coalition Yewwi Askan Wi, mettant en garde contre tout contrevenant à la ligne fixée par la conférence des leaders. Ce communiqué a été suivi d’un communiqué de la jeunesse de Taxawu, avant que Khalifa Sall et toute l’entité nationale ne “bouclent la boucle” de cette passe d’armes qui ne fait que commencer. Cependant, pourquoi la situation n’est-elle toujours pas apaisée au sein de la coalition avec cette guerre de communiqués ?

Il convient de distinguer trois grandes forces au sein de cette coalition : Pastef, Taxawu Sénégal et le PUR (Parti de l’Unité et du Rassemblement). Ousmane Sonko, initiateur du mouvement “Gatsa Gatsa” (œil pour œil, dent pour dent), opte pour la bataille de rue et déploie sa propre stratégie, tout en refusant catégoriquement le dialogue national. Pour lui, participer à cette tribune serait synonyme de “liquidation politique”. Khalifa Sall, quant à lui, loin de la formule rebelle et radicale, préfère la concertation.

Pour l’instant, la relation entre Khalifa Sall et la coalition Yewwi Askan Wi, en particulier avec Ousmane Sonko, pourrait rester stable si la compromission est exclue, selon l’analyste politique Mamadou A. Sy.

Qui sortira vainqueur entre la rue et la table des discussions ? Les prochains jours nous éclaireront sur l’issue de cette situation.

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