La Thaïlande, nouveau choix de carrière pour les joueurs de football africains ?

Muay Thaï, courses hippiques, loterie, combats de coqs… la tradition des jeux d’argent et de hasard rythme le quotidien des Thaïlandais. Mais ce que l’on sait moins, c’est que la Thaïlande est un des pays asiatique qui compte le plus de fans de football. Bien que la sélection nationale n’ait jamais connu de succès sur la scène mondiale, les supporters thaïs suivent avec enthousiasme des événements tels que la Coupe du Monde FIFA ou la Ligue des Champions. La Thaï Premier League, championnat national très populaire sur les sites de paris sportifs en ligne thaïlandais, gagne en attractivité et accueille de plus en plus de joueurs venus du monde entier, et plus particulièrement du continent africain. Chaque année, plus de 6000 joueurs venant du Sénégal, de Côte d’Ivoire ou du Cameroun rejoignent les différentes ligues de football thaïlandaises. Suivi par de plus en plus d’amateurs de ballon rond, le championnat thaïlandais pourrait devenir un nouveau tremplin pour la carrière de nombreux espoirs du football africain.

L’histoire du football en Thaïlande

Suite à l’occupation du royaume britannique au 19ème siècle, le football est devenu très populaire dans l’ancien royaume de Siam. En 1916, la Football Association of Thaïland (FAT) est créée dans le but de démocratiser et professionnaliser la pratique de ce sport. Alors que des stades sont construits à Bangkok et dans certaines villes de province, la Thaïlande participe pour la première fois de son histoire aux jeux olympiques d’Australie en 1954. Lors de la compétition, les Éléphants, surnom donné à l’équipe nationale, apparaissent pour la première fois sur la scène footballistique internationale. En 1964, la Thaï Premier League (en référence à leur héritage anglais) voit le jour et marque l’essor du football dans le pays du sourire.

Aujourd’hui, les équipes de Bangkok United, Muang Thong United, Chonburi le FC Ang Thong sont des clubs à gros budget qui attirent des joueurs étrangers, comme l’attaquant guinéen, Lansana Doumbouya, véritable star du championnat de Premier League Thaï. Alors qu’est-ce qui pousse vraiment la nouvelle génération du football africain à se tourner vers le football thaïlandais ? Pour certains, c’est l’opportunité de suivre les traces de légendes telles que Sadio Mané et Mohamed Salah, mais pour d’autres, c’est le moyen de sortir de la pauvreté et d’aspirer à une vie meilleure.

Joueur au football dans l’espoir d’une meilleure vie

Des bidonvilles de Lagos aux terrains du quartier de la Gueule Tapée de Dakar, le football est le sport le plus pratiqué par les classes populaires africaines. En plus d’être un loisir accessible à tous, le foot peut s’avérer être un tremplin qui peut aider la nouvelle génération à gravir l’échelle sociale. Bien sûr, les espoirs du foot africain ont les yeux rivés sur les grandes écuries du Big 5, telles que le PSG, Manchester United ou le FC Barcelone. Mais pour intégrer les centres de formation de réputation mondiale, beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. Cette tendance a récemment poussé des joueurs africains à se diriger vers le continent asiatique et notamment la Thaïlande.

La Thaïlande, nouvel eldorado des joueurs de football africains ?

La popularité du ballon rond en Thaïlande poussent les clubs à renforcer leurs rangs en recrutant des joueurs plus expérimentés, venant de tous horizons. Aujourd’hui, on dénombre 30 joueurs professionnels d’origine africaine évoluant dans les équipes majeures du championnat thaïlandais. Certains, comme l’attaquant ivoirien du Angthong FC, Henry Doumbia, ou Lonsana Doumbouya, sont même devenus de véritables stars locales, déchaînant les foules à chacune de leurs apparitions.  Avec de plus en plus de visibilité sur la scène footballistique internationale, des sponsors étrangers comme Toyota ou AIA, une compagnie d’assurance basée à Hong Kong, ont fait le pari d’investir dans la Thaï Premier League. Les clubs, disposant de budgets plus conséquents, peuvent s’attacher les services de joueurs de bon niveau, à la recherche d’un nouveau challenge. Et pour attirer la nouvelle génération du foot africain, les équipes thaïlandaises promettent des salaires attractifs et la totale prise en charge des familles. Malheureusement, dans certains cas, le rêve peut tourner au cauchemar. De nombreux ressortissants africains, ayant fait confiance à des “passeurs” peu scrupuleux, se sont retrouvés coincés en Thaïlande et sans la moindre ressource financière.

Alors, le championnat thaïlandais est-il vraiment un nouveau tremplin pour les joueurs de football africain ? Il serait tentant de répondre favorablement ; en plus de garantir une sécurité financière, jouer pour un club thaïlandais peut permettre aux espoirs du ballon africain d’augmenter leurs chances de rejoindre un grand club européen.

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