Ligue des champions : 4 raisons de croire au sacre du PSG face au Bayern Munich

Moqué par certains pour son parcours peu clinquant, le Paris Saint-Germain devra faire tomber le grand Bayern Munich en finale de Ligue des champions ce dimanche. Pas favori face à l’équipe la plus impressionnante du moment, le club de la capitale a tout de même de belles raisons d’y croire.

• Parce que le blocage est levé
“Je sentais depuis le match contre le Borussia Dortmund que les joueurs étaient vraiment soudés et qu’ils voulaient se battre ensemble. C’est ce dont on avait besoin : qu’ils aient cette relation forte, sur le terrain et en dehors”. Ces mots prononcés par Nasser Al Khelaïfi mercredi après la victoire contre Leipzig résonnaient depuis déjà quelques mois. Depuis la fameuse nuit à huis clos contre Dortmund, c’est comme si la pression qui tétanisait le club de la capitale sur la scène européenne depuis l’arrivée de QSI s’était soudainement envolée.

A l’époque, la liesse parisienne, jugée disproportionnée par certains observateurs pour une victoire en huitièmes de finale, avait suscité quelques moqueries. Cinq mois plus tard, une crise sanitaire passant par là, l’esprit de groupe du PSG n’a jamais semblé aussi solide. Contrairement à l’ère Unai Emery, l’entraîneur a la pleine confiance du groupe. D’éventuels atermoiements de Neymar ne font plus les choux gras de la presse.
Le PSG est monté en puissance depuis la reprise de la C1. Bousculés d’abord par l’Atalanta Bergame (2-1), les Parisiens ont su renverser le match dans les derniers instants et ainsi valider un nouveau succès fondateur. Après cet avertissement nécessaire, c’est une équipe appliquée et en pleine maîtrise qui a marché sur le RB Leipzig, sans jamais vaciller (3-0). C’est sans complexe, avec le plein de confiance et probablement avec Marco Verratti que Paris fera face au Bayern Munich dimanche.

• Parce que Neymar est en mission
Il avait tant manqué à ses coéquipiers l’an dernier lors de la double confrontation contre Manchester United et en 2018 lors du retour contre le Real Madrid. Encore plus si l’on considère le niveau qui est le sien actuellement. Neymar porte littéralement le Paris Saint-Germain en Ligue des champions cette saison, lui qui avait débuté la saison sous les sifflets de ses propres supporters.

L’opération reconquête avait commencé très fort avec un retourné acrobatique dans le temps additionnel contre Strasbourg en Ligue 1. Le deuxième acte s’est matérialisé contre Dortmund. Sans être à 100%, le Brésilien avait maintenu en vie le PSG lors du match aller (perdu 2-1) avant de le mener à la qualification lors du retour (2-0), inscrivant un but dans chacune des deux rencontres.
“Je n’ai jamais pensé à l’élimination ni à rentrer à la maison. Personne ne va m’enlever de la tête que je vais aller jusqu’à la finale”, avait-il ensuite déclaré au micro de RMC Sport après sa prestation exceptionnelle contre l’Atalanta, que ses ratés n’avaient pas réussi à ternir. Cinq jours plus tard, il a participé à rendre fou Leipzig, obtenant le coup franc du 1-0 et délivrant une merveille de passe décisive sur le 2-0.

Concerné sur le terrain dans ses tâches sans ballon, Neymar n’est plus uniquement le talent individuel d’une équipe. S’il n’y aura pas de Ballon d’or cette saison, il sait que mener ce PSG si souvent frustré à son premier sacre en C1 serait le plus grand accomplissement de sa carrière jusque-là. Le Brésilien connait en tout cas la formule, lui qui avait remporté la compétition avec le Barça en 2015. A l’époque, il avait éliminé un certain Bayern Munich en demi-finales en inscrivant trois des cinq buts catalans sur la confrontation aller-retour.


• Parce que Paris n’a jamais été sorti par un club allemand
Après Dortmund et Leipzig, et si Paris s’offrait le scalp du troisième et dernier club allemand qualifié pour la phase finale de la C1 ? Historiquement, le club de la capitale n’a jamais fait état de complexes face au voisin teuton. 18 matches en Coupe d’Europe, 11 victoires, 2 nuls et 5 défaites : voilà le bilan du PSG face aux clubs issus de Bundesliga sur la scène européenne.
Plus largement, le club qui a tout juste soufflé ses 50 bougies n’a jamais été éliminé directement par un club allemand. La seule fois où une défaite avait laissé des traces, c’était lors de la Ligue des champions 1997/98, en l’occurrence lors de la correction subie chez le Bayern Munich (5-1) à l’occasion de la 3e journée de la phase de poules. Mais les Parisiens avaient été éliminés plus tard, et ils avaient même pris leur revanche en s’imposant au Parc (3-1) en dépit de nombreuses absences.

Face à cet adversaire réputé pour sa régularité au très haut niveau, Paris affiche même un bilan positif de cinq victoires contre trois défaites en huit confrontations. Lors de la dernière, en phase de groupes de la C1 2017/18, le PSG avait même collé un 3-0 au Bayern au Parc, provoquant le limogeage de Carlo Ancelotti.

• Parce que le Bayern est coutumier des ratés en finale
Le Bayern fera office de grand favori dimanche. Ses 28 victoires lors des 29 derniers matches (1 nul) et ses roustes infligées à Chelsea (3-0, 4-1), au Barça (8-2) et à Lyon (3-0), parlent en sa faveur. Mais, il ne faut pas qu’il s’y voit déjà. Le club bavarois n’est tellement pas habitué à être bousculé qu’il pourrait perdre ses moyens à deux doigts de toucher le Graal.

Ses échecs en finale de C1 continuent de le hanter. Celui face à Manchester United en 1999 a laissé une marque très forte sur l’histoire du club. A l’époque, le Bayern Munich s’était incliné 2-1 dans le temps additionnel après avoir mené 1-0 dès la 6e minute de jeu. S’il reste sur un succès en 2013 face à Dortmund, les défaites contre l’Inter en 2010 et contre Chelsea en 2012 sont encore fraîches.

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