M. M. Diouf, surveillant de la prison de Ziguinchor accusé d’actes de torture sur un détenu mineur, est libre. Il a été condamné à deux ans de prison dont 15 jours ferme.
Le tribunal correctionnel de Ziguinchor a rendu hier son verdict dans l’affaire Mbèye Mor Diouf, du nom de ce surveillant à la Maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor écroué depuis près de trois semaine pour actes de tortures et de maltraitance présumés sur un détenu mineur, rapporte Libération.
Le tribunal, après l’avoir déclaré coupable des faits qui lui sont reprochés, l’a condamné à deux ans de prison, dont 15 jours ferme. Le principe de la culpabilité sur la torture a été retenu.
Pour rappel, le surveillant de la Maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor s’est senti offensé par le regard que lui a jeté le détenu. Les faits en cause ont eu lieu dans la nuit du 2 janvier dernier. Le surveillant de prison a demandé au détenu mineur de se mettre à genou.
Position que ce dernier a gardé de 19 h à 21 h. Fatigué, le détenu lui a dit qu’il ne pouvait plus tenir. Le surveillant a introduit une barre de fer entre les jambes du détenu pour l’empêcher de bouger. Il finira par lui verser de l’eau froide avant de le rouer de coups à l’aide d’un tuyau.
Le major de l’infirmerie s’est dépêché au poste de garde pour porter secours au détenu mineur. Il a demandé au surveillant de libérer le détenu et de l’intégrer dans sa cellule. Ce que le surveillant de prison a refusé avant de lui lancer : « nimouma kholé moma nekhoul ».
Face à son refus, le major de l’infirmerie a informé le directeur de la prison arrivé nuitamment sur les lieux en compagnie de son adjoint. Il a ainsi réprimandé le surveillant avant de lui ordonner d’enlever les menottes au détenu.