Mamadou Diouf s’inquiète de la régression de la démocratie sénégalaise

Mamadou Diouf, professeur à Columbia, a récemment exprimé sa préoccupation quant à la situation de la démocratie sénégalaise, qu’il considère en “lente et progressive descente aux enfers”. Selon lui, cette tendance aurait commencé dès le premier mandat du président Macky Sall.

Le professeur Diouf explique que les premiers signes de dérive sont apparus avant la fin du premier mandat de Macky Sall. En effet, le président a décidé, à mi-parcours, de revenir sur son engagement de se limiter à deux mandats. Il aurait invoqué un accord du Conseil constitutionnel lui permettant de briguer une troisième fois la présidence. Cette décision est considérée comme un retournement de situation extraordinaire, rappelant la situation de 2012 lorsque le peuple s’opposait à un troisième mandat d’Abdoulaye Wade.

Restriction des libertés publiques et instrumentalisation de la justice

Mamadou Diouf souligne également le nombre élevé de personnes arrêtées et emprisonnées pour des raisons politiques, marquant selon lui une réelle régression de la situation démocratique. À un an de la présidentielle, on ignore qui seront les candidats qualifiés à la fin du processus. On ne sait toujours pas si Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Karim Wade seront exclus de la compétition. Et le président Sall n’a toujours pas déclaré sa candidature. Tout cela crée du désordre et d’incertitude quant à l’organisation du scrutin.

De plus, certains observateurs dénoncent une forme de restriction des libertés publiques et d’instrumentalisation de la justice visant à museler l’opposition sénégalaise. Cette situation préoccupe les Sénégalais, en particulier les jeunes qui se mobilisent de plus en plus.

La redaction/senegaldirect

vous pourriez aussi aimer
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.