Nigeria: il y a deux cents jours, 39 personnes étaient enlevées à Nguelewa
Ce jeudi 18 janvier, cela fait 200 jours que 39 personnes ont été enlevées dans la localité de Nguelewa dans la région du lac Tchad, à 110 km à l’est de Diffa. L’attaque attribuée à Boko Haram a eu lieu le 2 juillet. Ce jour-là, neuf villageois avaient été tués et 39 femmes et enfants ont été enlevés. Pour ne pas les oublier, une campagne #JESUISNGUELEWA a été lancée sur les réseaux sociaux.
Les assaillants, venus à dos de chameaux et de chevaux, sont repartis par les mêmes moyens avec leurs otages dans une zone impraticable en voiture, rendant toute poursuite très difficile. Depuis deux jeunes ont réussi à s’enfuir, mais aucun des autres otages n’a été retrouvé.
Cette attaque a marqué le pays, car elle constitue le premier enlèvement de masse au Niger. Et depuis, aucune nouvelle explique à RFI Mamane Kaka Touda, un des initiateurs de la campagne #JESUISNGUELEWA, sur twitteret sur Facebook. Il regrette que la campagne ne soit pas devantage médiatisée.
« Contrairement aux filles de Chibock du Nigeria, qui ont été enlevées, où on a vu des Premières dames – par exemple – des Etats-Unis [où Michelle Obama s’était engagée dans cette campagne NDLR], de hautes personnalités au-devant de la lutte, avec la campagne ‘Bring Back Our girls’, malheureusement, pour les pauvres 31 personnes du Niger, c’est silence radio.
Notre objectif à travers cette campagne, c’est d’amener le gouvernement, les officiels, à communiquer, à parler. Parce que le silence [conduit] les familles à se demander: mais est-ce que ces gens n’ont pas été exécutés ? Est-ce qu’ils sont même en vie ? Si le gouvernement arrive à communiquer, cela soulagerait quelque part, les familles des victimes