Wal-Mart ainsi que quelques entreprises américaines utilisent les réductions d’impôts accordées par le gouvernement Trump pour augmenter les salaires de leurs employés.
Reprise économique, boom des marchés financiers… dès qu’une bonne nouvelle tombe, le président Trump se jette dessus pour s’autocongratuler à longueur de tweets… même si sa politique ne semble pas y être pour grand-chose.
Cette fois au moins, il pourra se gargariser avec raison. Wal-Mart, le n°1 de la distribution et plus gros employeur des Etats-Unis, a décidé de faire passer son salaire minimum de 8,20 euros à 9 euros de l’heure. Soit une hausse de 10%, qui concernera plus de 1 million de ses employés outre-Atlantique, que Wal-Mart explique par la réforme Trump réduisant de 35% à 21% le taux d’imposition sur les entreprises.
Une générosité toute relative
Le distributeur s’est également engagé à accorder une prime pouvant atteindre 824 euros, ainsi que des conditions plus avantageuses pour les congés maternité et parentaux, aux employés ne bénéficiant pas de cette augmentation. Un ensemble de mesures qui devrait coûter 330 millions d’euros au géant de la distribution pour l’exercice en cours, et 250 millions d’euros pour le suivant.
Et Wal-Mart n’est pas la seule entreprise américaine à vouloir se servir des réductions d’impôts accordées par le gouvernement Trump pour retenir ses employés, alors que le taux de chômage est au plus bas. AT&T, American Airlines, Bank of America, Comcast, Well Fargo… Selon le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, 130 compagnies auraient ainsi distribué bonus et primes. Une générosité cependant toute relative. Signalons que Wal-Mart a enregistré, sur les neuf premiers mois de 2017, quelque 6,6 milliards d’euros de bénéfices après impôts.