Report de l’élection présidentielle : La communauté internationale exerce une forte pression sur Macky Sall

La décision du Président Macky Sall de reporter l’élection présidentielle prévue initialement le 25 février suscite de vives réactions, tant au Sénégal qu’à l’étranger. Les qualificatifs tels que « coup de force constitutionnel », « révision constitutionnelle prolongeant le mandat du président de la République » et « rétablissement du calendrier électoral » fleurissent dans les discours.
La décision de Macky Sall d’interrompre in extremis le processus électoral le 3 février soulève une profonde préoccupation, tant au niveau national qu’international. Les États-Unis, par le biais de leur Département d’État et du Sénat, appellent fermement à la tenue rapide de l’élection présidentielle, soulignant l’importance du respect de la Constitution et des lois électorales sénégalaises.

La Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) exprime également sa préoccupation et exhorte à rétablir le calendrier électoral. Cette remise en question de dernière minute des règles du jeu est critiquée par Marwane Ben Yahmed de Jeune Afrique, qui la juge ni saine ni rassurante.

Au Sénégal, le Forum Civil, branche locale de Transparency International, rejette le dialogue national proposé par le président Sall et dénonce une véritable atteinte à la Constitution ainsi qu’un mépris du peuple souverain par le pouvoir en place.

Le professeur Babacar Gueye, constitutionnaliste, estime que cette décision est inconstitutionnelle et viole gravement la Constitution, notamment l’article 103 qui fixe la durée maximale du mandat présidentiel à 5 ans et qui ne peut être révisé.

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