Sanction Inédite : Nicolas Sarkozy condamné à la Prison Ferme pour Corruption

La condamnation de Nicolas Sarkozy, ancien président français, a été confirmée en appel mercredi dernier à Paris. Pour la première fois dans l’histoire de la France, un ancien président a été condamné à une peine de trois ans de prison, dont un an ferme, pour corruption et trafic d’influence. Sarkozy, âgé de 68 ans, a suivi la décision assis sur le banc des prévenus, sans faire de déclaration après le verdict.

Jacqueline Laffont, l’avocate de Sarkozy, a qualifié la décision de “stupéfiante”, “inique et injuste” et a annoncé immédiatement qu’elle ferait appel de la décision. L’ancien mentor de Sarkozy, Jacques Chirac, avait été condamné en 2011 à deux ans de prison avec sursis pour des emplois fictifs à la Ville de Paris. Cependant, Sarkozy est le premier ancien président français à être condamné à une peine de prison ferme.

Thierry Herzog, avocat historique de Sarkozy, et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert ont également été reconnus coupables et condamnés à la même peine. Ils ont été accusés d’avoir conclu un “pacte de corruption” avec Sarkozy en 2014. La cour d’appel a en outre prononcé une interdiction des droits civiques de trois ans pour Sarkozy et Azibert, les rendant inéligibles, et une interdiction d’exercer de trois ans pour Me Herzog.

L’affaire est née d’interceptions téléphoniques entre Sarkozy et Herzog. Les juges d’instruction chargés de l’enquête sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007 ont découvert l’existence d’une troisième ligne téléphonique, officieuse, dédiée exclusivement aux échanges entre les deux hommes.

Pour la cour, Azibert, en échange d’un “coup de pouce” pour un poste honorifique à Monaco, a tenté d’influer sur le pourvoi formé par Sarkozy. Malgré l’échec de cette tentative, la cour a estimé que l’affaire restait d’une gravité certaine.

Sarkozy est sous forte pression judiciaire. Il sera rejugé en appel à l’automne dans une affaire de financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. De plus, il est sous la menace d’un troisième retentissant procès concernant des soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007. La décision appartient aux juges d’instruction.

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