Tensions à l’Approche de la Rentrée Parlementaire Sénégalaise : Yewwi Askan Wi Envisage d’Évincer Taxawu Sénégal
La rentrée parlementaire sénégalaise est marquée par des remous au sein de l’Assemblée nationale, avec l’ouverture de la session ordinaire unique 2023-2024 prévue pour le 14 octobre. En prélude à celle-ci, une réunion a été organisée par les députés de Pastef et leurs alliés au sein de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw), au siège du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), comme le souligne le journal Les Echos. L’objectif principal : préparer efficacement la session à venir, devant notamment mener à la formation d’un nouveau bureau parlementaire.
Toutefois, une omission notable a suscité des controverses : les députés affiliés à Taxawu Sénégal de Khalifa Sall n’ont pas été conviés à cette rencontre, qui s’est tenue le 9 octobre dernier. De plus, selon les sources du journal, la réunion aurait notamment porté sur les stratégies visant à évincer le camp de l’ex-maire de Dakar de la sphère politique. “Tous les intervenants ont plaidé pour l’exclusion de Taxawu Sénégal du groupe parlementaire”, rapporte une source, notant qu’une collaboration future avec les députés de Taxawu est totalement exclue du côté de Pastef.
Abass Fall, en revanche, aurait tenté de modérer les discussions, suggérant d’ouvrir le dialogue avec les députés de Taxawu réticents à suivre la ligne directrice de leur mouvement.
Les députés de Taxawu Sénégal, pour leur part, se préparent à faire face à toute manœuvre visant à les écarter. “Nous n’étions même pas au courant de cette réunion. Et ils doivent savoir que, quelles que soient leurs manigances, ils seront confrontés au règlement intérieur”, a prévenu l’un des députés de Taxawu. Interrogé par le journal, ce dernier n’a pas mâché ses mots : “Leur premier pêché est leur ignorance des textes. Pire encore, ils n’ont aucune expérience politique.”
Il a conclu de manière déterminée : “La démission est un acte individuel et Taxawu ne compte pas démissionner. S’ils persistent, nous engagerons une bataille procédurale que nous sommes sûrs de gagner.”