Tr*gédie au Cap-Vert : Fass Boye pleure ses migrants disparus en mer
Un triste épisode a marqué le village de pêcheurs de Fass Boye début juillet : une pirogue, transportant 101 migrants, a été retrouvée le 15 août au large du Cap-Vert, à environ 600 km des côtes sénégalaises. La découverte intervient trois semaines seulement après que le gouvernement ait dévoilé sa « stratégie nationale » destinée à endiguer la migration clandestine.
Suite à cette tragédie, des manifestants, principalement des jeunes, ont exprimé leur colère et leur désespoir en incendiant des pneus et en vandalisant des bâtiments publics. Nombre d’entre eux avaient passé la journée à attendre fébrilement un appel, espérant des nouvelles d’un proche ayant pris place à bord de cette embarcation.
L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a confirmé les pires craintes de la communauté en annonçant que seulement 38 personnes avaient survécu à cette tragique traversée. Parmi les survivants, on compte des Sénégalais et un Bissau-Guinéen. Sept individus ont été découverts sans vie à bord de la pirogue, tandis que 56 autres sont portés disparus, présumés noyés. La station de radio iRadio évoque un bilan encore plus lourd, parlant de 72 migrants décédés.
La communauté de Fass Boye est submergée par le chagrin et l’indignation. Les habitants, en état de choc, implorent le gouvernement d’agir pour rapatrier les corps des victimes, afin de leur offrir des funérailles dignes.
Ce drame met en lumière la situation désespérée de nombreux Sénégalais prêts à risquer leur vie pour un avenir meilleur. La nouvelle stratégie du gouvernement sera-t-elle à la hauteur pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent ?