Affaire Benalla : Collomb réforme les conditions d’accueil des observateurs dans la police

Les observateurs au sein des forces de police devront désormais porter un signe distinctif et signer une convention accompagnée d’une charte, a annoncé vendredi Gérard Collomb, qui s’inspire d’un rapport de l’IGPN.
Conséquences directes de l’affaire Benalla : les futurs observateurs immergés dans les services de police et gendarmerie devront désormais porter un “signe distinctif”, a déclaré, vendredi 27 juillet, Gérard Collomb. Autre nouveauté : leurs conditions d’accueil fera également l’objet d’une convention et d’une charte.

Le ministre de l’Intérieur reprend ainsi les préconisations listées dans le rapport de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) commandé au lendemain de la diffusion d’une vidéo montrant l’ex-conseiller de l’Elysée Alexandre Benalla frapper des manifestants le 1er mai à Paris. Concernant les faits du 1er-Mai, l’IGPN souligne le rôle d’Alexandre Benalla et Vincent Crase, mais aussi du chef d’état-major adjoint Laurent Simonin qui a organisé la venue de l’ex-chargé de mission.

“Il apparaît certain que Laurent Simonin n’a pas évoqué avec son directeur la présence de M. Benalla sur le dispositif”, résume l’IGPN, excluant par là que le directeur de l’ordre public et de la circulation Alain Gibelin eût été mis au
courant. “La police des polices” justifie la non-intervention du major de police désigné pour accompagner Alexandre Benalla : “Bien qu’embarrassé par la
tournure que prenaient les choses, il ne concevait pas, compte tenu de son grade, faire la moindre observation à celui qui était, à ses yeux, un personnage de première importance”.

Concernant la question d’un éventuel port d’arme par Alexandre Benalla, l’IGPN estime que “ni les vidéos, ni les déclarations des principaux acteurs policiers ne permettent de le détecter” et s’en remet aux conclusions de l’enquête judiciaire.

Instruction aux préfets la semaine prochaine

À l’issue de cet incident qui “illustre la nécessité de formaliser dans une note cadre les grands principes qui doivent présider à l’accueil d’observateurs”, l’IGPN propose d’élaborer une “convention-type adaptable” et une “charte générale de
l’observateur”.

Le rapport souligne par ailleurs que l’accueil d’observateurs n’avait jusqu’à présent jamais fait l’objet d’une instruction générale, mais relevait principalement de “quelques principes non-écrits, de bon sens”. La police des polices défend le principe de “l’ouverture des services de police et de gendarmerie au monde extérieur”, tout en reconnaissant que cet accueil a “connu une montée en puissance progressive sans que cette évolution ne s’accompagne de l’élaboration d’un cadre”.

“Le ministre prendra dès le début de la semaine prochaine une instruction aux préfets et aux directeurs généraux afin de mettre en oeuvre ces préconisations”, a précisé la place Beauvau dans un communiqué.

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