La situation en Haïti se dégrade à un rythme alarmant. Selon les récentes données de l’ONU, les combats entre gangs armés ont entraîné la mort de plus de 2 400 personnes depuis le début de l’année.
Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, a souligné lors d’un point de presse de l’organisation que « du 1er janvier au 15 août, 2.439 personnes ont tragiquement perdu la vie et 902 ont été blessées ». De manière encore plus troublante, entre fin avril et mi-août, la population locale et les groupes d’autodéfense ont lynché plus de 350 individus. Cette vague de violence a culminé entre le 11 et le 15 août.
Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU, alerte sur la nécessité d’une intervention rapide. Suite aux événements, il appuie l’appel du secrétaire général des Nations unies pour la mise en place d’une force multinationale non onusienne pour soutenir la police haïtienne. Türk insiste sur le fait que « la protection des droits humains en Haïti est primordiale ». Il est préoccupant de noter que les gangs armés ont actuellement le contrôle de presque 80% de la population, soulignant ainsi la gravité de la situation dans le pays.