Le Bloc-notes De Abdou Gningue – Sécurité Pour Tous!

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Le Bloc-notes de Abdou GNINGUE – Sécurité pour tous!
Pendant que les politiciens se crêpent les chignons sur ces histoires de parrainages, au village, dans l‘attente fébrile des semences et autres intrants pour une bonne campagne agricole, nous recevons ce lundi 23 Mai à Fatick, avec enthousiasme, les experts chargés de la mise en œuvre de l‘Agropole du Centre dans le cadre du Plan Sénégal Émergent.

En effet, ce projet de transformation agro-industrielle de la Zone centre ou Agropole Centre, regroupent les régions de Diourbel, Fatick, Kaolack et Kaffrine, autrefois appelées Le Bassin arachidier du Sénégal. Près des 3 quarts des récoltes d‘arachides proviennent de ces régions. Ce n‘était donc pas un hasard, si le premier gouvernement sénégalais après l‘indépendance en 1960, avait installé à Kaolack en 1966 l‘ONCAD (office national de commercialisation agricole du Sénégal) pour s‘occuper de la filière arachide. Cette société avait booste l‘économie régionale et la ville de Kaolack était vivante et grouillante, l‘argent circulait et le commerce était florissant. La proximité de la Gambie, avait apporté un plus à l‘économie car les commerçants allaient s‘approvisionner dans ce pays voisins en marchandises diverses  proposées aux autres hommes d‘affaires venus de l‘intérieur qui n‘avaient plus besoin d‘aller jusqu’à Banjul la capitale gambienne pour se ravitailler.

Dans cet Agropole où les produits locaux de la région Centre seront traités sur place avec la création d‘ unités industrielles de transformation. Si nous prenons l‘arachide, il y a beaucoup de produits dérivés qui peuvent être exportés dans des pays comme les États-Unis d’Amérique où les jeunes Américains raffolent du fameux Peanet Butter (notre Tigadeguee national ou pâte d’arachide) pour faire des tartines. L‘huile d‘arachides, très prisée pour la cuisson, est parmi les meilleures huiles au monde, serait aussi un produit phare,  pour conquérir les marchés étrangers. Les tourteaux d’arachides sont recommandés pour l’alimentation du bétail surtout en zone sahélienne où les fourrages sont rares.

Le mil et le maïs ne sont pas en reste. En effet, après le déclenchement des hostilités entre la Russie et l‘Ukraine, certaines denrées de base comme la farine de blé pour le pain, les pâtisseries et le maïs pour l‘aliment de bétail ont vu leurs prix grimper à un niveau insoupçonné. C‘est dire que cet Agropole du Centre, spécialisé dans l‘agriculture peut nous aider à faire face à certaine pénurie. Les artisans boulangers pourraient se servir de cette farine de mil ou de maïs pour la fabrication de leurs produits comme le pain, les gâteaux et autres.

L‘Universite Ibrahima Niasse du Sine Saloum, spécialisée dans le secteur de l‘agro-industrie va collaborer avec ce Agropole pour aider à rationaliser les productions. Les ingénieurs qui sortiraient de cette université pourraient trouver sur place des emplois bien rémunérés auprès des industries agro-alimentaires. Certains pourraient devenir de grands producteurs parce que maîtrisant  les méthodes  de production modernes.

Les retombées financières attendues dans cette zone sont estimées à plusieurs milliards de nos francs tandis que le nombre d‘emplois se compterait par dizaines de milliers.

Pour rester dans cet Agropole du Centre, on pourrait réhabiliter le port de Kaolack pour que les produits pétroliers qui viendraient des forages de Sangomar, situés à quelques kilomètres de là, soient stockés dans la région. Cela permettrait aux camions maliens qui venaient jusqu’à Dakar pour se ravitailler en hydrocarbures de s‘arrêter à Kaolack.
Entre autres avantages de ce système de ravitaillement des camionneurs maliens dans la capitale du Saloum,  les nombreux accidents, souvent mortels, causés sur nos routes par ces camions.

L‘insécurité gagne du terrain dans notre pays avec une série d‘agressions et de meurtres sur de paisibles citoyens.


La police nationale, très professionnelle, doit mener des rondes systématiques dans tous les quartiers où on note cette violence accrue. Il est vrai, dans aucun pays au monde, on peut mettre un policier derrière chaque citoyen mais on peut mettre la peur dans le camp des délinquants. Il faut qu‘ils sachent qu’ils ont la police à leur trousse.
Mais la violence physique et verbale notée dans la société sénégalaise doit aussi être jugulée à la racine. Il faut absolument que la cellule familiale soit réhabilitée pour que l‘éducation de base reprenne sa place dans la formation de l‘enfant, Citoyen de demain. Évidemment, avec les smartphones, que chaque membre de la famille a en sa possession, se créant son propre monde, il sera difficile d’y parvenir.

De nos jours, il est inquiétant de constater, que les querelles entre adolescents se règlent à coups de couteaux pouvant aboutir à mort d‘homme. C‘est inadmissible! Mais hélas! A cause des réseaux sociaux où ces jeunes sont en face d‘adultes, qui insultent sans discernement et s‘invectivent à tout va,  n‘hésitant pas à sortir une arme à feu pour régler des comptes. Les gens vont jusqu’à enregistrer une conversation privée pour la sortir dans les réseaux sociaux. Rien que pour détruire une personne qui vous fait confiance. On se demande où va le Sénégal. Il est temps, que cette question sécuritaire, au sens large, soit au cœur de tout ce qui peut mener, dans la paix, au développement intégral de la société sénégalaise. Tous les citoyens sont interpellés pour que cette vague de violence cesse et que l‘on revienne aux fondamentaux qui ont toujours réglementé notre vie communautaire, à savoir, le respect de l‘être humain, le respect des anciens mais et surtout, l‘éducation des enfants, une affaire de toute la Communauté et sans exclusive.
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