Le promoteur Babacar Fall échappe à un lynchage au tribunal

Les 253 propriétaires de maisons détruites à la cité Gadaye de Guédiawaye, regroupés au sein d’un collectif sont très remontés contre le promoteur immobilier Babacar Fall coupable d’avoir réduit leurs constructions en tas de gravats en 2013. Ce, en dépit d’un jugement favorable en première instance. Pour rappel, le promoteur immobilier a été condamné à deux ans de prison ferme par le tribunal de Grande instance. Une peine assortie d’un mandat d’arrêt décerné contre le prévenu. Malgré cette décision, le sieur Fall a comparu, hier libre, lors du procès en appel. Ce qui a courroucé les plaignants ainsi que leurs conseils qui ont « exigé» l’arrestation du prévenu à la barre de la Cour d’appel. Une requête à laquelle, le président n’a pas accédé et qui a davantage frustré les victimes présentes dans la salle d’audience. Pire, elles ont commencé à troubler le déroulement du procès. La défense a sollicité et obtenu le renvoi de l’affaire au 5 novembre prochain.

Le promoteur Babacar Fall échappe à un lynchage au tribunal (bis)

Un renvoi qui n’a fait que verser de l’huile sur le feu. Affectés par la destruction d’un investissement de toute une vie, les propriétaires ont alors décidé de faire la fête au prévenu, en pleine audience. Les plaignants exigent le remboursement de leur argent ou l’emprisonnement de leur bourreau. Le promoteur immobilier Babacar Fall a été sauvé de justesse par les pandores qui se sont interposés. Ce qui n’a pas mis fin aux représailles. Le collectif a décidé, séance tenante, de rencontrer le procureur de la République Serigne Bassirou Guèye. Ce qui n’a pas été possible. Très nombreux, ils sont redescendus créant un vacarme indescriptible dans le temple de Thémis, avant d’être chassés par les pandores. A l’extérieur, deux manifestants ont été malmenés par les gendarmes. Malheureusement, pour notre confrère du Quotidien qui voulait immortaliser la scène avec son téléphone portable. Il a été la cible des hommes en bleu. Non seulement son téléphone a été confisqué, mais il a reçu un violent coup et s’est retrouvé avec la bouche tuméfiée. Muni d’un certificat médical, il a décidé de porter plainte contre le gendarme violent. Affaire à suivre.

Gawlo.net (L’As)

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