Les Maliens dans l’attente de la présidentielle de dimanche

Plus de huit millions de Maliens iront aux urnes dimanche pour élire leur président. Le sortant, Ibrahim Boubacar Keita, élu en 2013, brigue un second mandat, face à 23 autres candidats.

La campagne électorale a été marquée par le mécontentement face à l’insécurité, notamment dans le centre et le nord du pays, où des groupes islamistes armés continuent de sévir. Au dernier jour de la campagne, vendredi, les Bamakois ne semblaient pas être gagnés par la fièvre électorale en ce dernier jour de campagne.

Il reste que pour des observateurs, il s’agit d’une élection cruciale, mais aussi à haut risque, avec la sortie de crise comme principal enjeu. Cette crise traîne les séquelles du coup d’État militaire de 2012 contre Amadou Toumani Touré, découlant notamment de l’insurrection touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad et des djihadistes d’Ansar Dine.

Il n’y a rien que quelques jours, des affrontements ont à nouveau éclaté à Tombouctou, dans le nord, entre communautés arabe, touarègue et noire. Dans le centre, ce sont l’ethnie dogon et peule qui s’entretuent. Dans un entretien à VOA Afrique à Bamako, le directeur général de l’Administration du Territoire affirme que toutes les dispositions ont été prises pour assurer le bon déroulement du vote face aux périls que le gouvernement veut annihiler. Souleymane Amadou Sangare a assuré, par ailleurs, que la livraison des cartes d’électeurs a atteint un niveau satisfaisant. Il affirme, en outre, que la liste électorale utilisée pour émettre ces cartes a fait l’objet d’un audit indépendant, rejetant ainsi les accusations de fraude lancées par l’opposition.

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